Judas Priest : Métal opéra
Quatre ans après son retour au sein de Judas Priest, Rob Halford ne pourrait pas mieux se porter. Il est d’autant plus heureux que Nostradamus, un projet longuement mûri, est enfin né.
"Depuis mon retour au sein de Judas Priest, j’ai l’impression d’être rentré à la maison, là où j’avais besoin de me retrouver. On a beaucoup de plaisir sur scène et dans la loge avant les spectacles. On est très contents de la tournure des événements depuis notre réunion pour l’enregistrement d’Angel of Retribution, paru en 2005", explique le chanteur Rob Halford.
Les fans sont eux aussi heureux de la réunion sur scène de Halford avec les guitaristes Glenn Tipton, K.K. Downing, le bassiste Ian Hill et le batteur Scott Travis. Le chanteur affirme que depuis 2005, ils ne cessent de l’impressionner: "À chaque spectacle, je suis touché par leur intensité. Leur dévouement est inconditionnel et je ne parle pas seulement des fans de ma génération. Judas Priest semble plaire autant à ma génération qu’aux suivantes", remarque Rob, quelques heures avant de monter sur scène à Vancouver.
Pour Judas Priest, créer un opéra métal sur la vie et la mort de Nostradamus, célèbre astrologue et médecin français, n’était pas qu’un caprice soudain: "Ça fait des années qu’on souhaite composer un album-concept, mais on n’a jamais eu le temps de le faire parce qu’on était pris dans le cycle composition-enregistrement-tournée. Puis 20 ans ont passé", raconte le chanteur. L’occasion d’écrire Nostradamus s’est finalement présentée en 2005, à la fin de la tournée Angel of Retribution. C’est le gérant du groupe, Bill Curbishley, qui a soufflé l’idée à la formation britannique: "Tous les ingrédients étaient réunis pour nous permettre de passer à l’action: on avait du temps devant nous, un sujet extraordinaire et des centaines d’idées", énumère Rob.
Sans même le savoir, le chanteur, K.K. et Glenn connaissaient tous bien Nostradamus: "On avait lu des livres et vu des documentaires, mais on n’en avait jamais discuté ensemble", dit-il. Ainsi, pendant deux ans, les guitaristes et le chanteur ont consacré leurs énergies à l’écriture de Nostradamus, un monument musical de 100 minutes: "Ç’a été une aventure intense. Il n’y a rien de plus excitant que d’entreprendre l’écriture d’un album. Quand on commence, on ne sait pas à quoi s’attendre et on ne sait pas si on va y arriver. Dans le cas de Nostradamus, on a décidé de procéder de façon chronologique, de sa naissance (Dawn of Creation, Prophecy) jusqu’à sa mort (Future of Mankind)", explique-t-il.
Quand on lui demande s’il est un amateur d’opéra, pour avoir eu envie d’écrire un album-concept qui s’en inspire, Rob ne répond pas directement à la question: "On est tous des cinéphiles et de grands lecteurs, de sorte qu’on sait comment s’y prendre pour raconter une histoire. L’existence de Nostradamus étant bien documentée, ç’a été facile de sélectionner les moments les plus significatifs de sa vie pour les mettre en musique. On a travaillé très fort pour que, une fois mis ensemble, la musique et les textes fassent surgir des images dans la tête des auditeurs", déclare le chanteur.
Deux mois après la sortie de l’album, Rob est satisfait de la réaction des fans: "Nostradamus n’est pas facile à apprivoiser à cause de sa longueur, mais comme on ne voulait pas se limiter sur le plan créatif, on a décidé de leur faire confiance." Lors du concert au Centre Bell, le groupe a l’intention d’interpréter Dawn of Creation et Prophecy pour montrer au public que Nostradamus se transpose bien sur scène. Puis en 2009, Judas Priest prévoit faire une tournée consacrée uniquement à l’album.
Le 12 août
Au Théâtre du Centre Bell avec Voivod
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À écouter si vous aimez /
Iron Maiden, 3 Inches of Blood, Helloween