Airbourne : L’école du rock
Airbourne perpétue la tradition des groupes de rock d’aréna avec une énergie et une authenticité surprenante.
Les cheveux longs, les t-shirts pas de manches, les guitares laides avec des drôles de formes, les drums avec des dizaines de toms et de cymbales, les beats carrés et solides comme une tonne de briques, les gros riffs carrés à la AC/DC, les inévitables solos dans le haut du manche, les choeurs virils, le chanteur qui s’époumone… Airbourne a appliqué toutes les recettes du parfait petit groupe de hard-rock d’aréna à la lettre. À l’écoute de Runnin Wild, le premier album du combo australien, on dirait que les quatre membres ont tous vu et revu le film School of Rock et qu’ils ont bien fait leurs devoirs ensuite. Parce que dans le genre, Airbourne est parfait. "On a toujours aimé le rock’n’roll, c’est le style de musique que nous avons toujours voulu faire. La musique qui cogne dans nos têtes et nos oreilles, c’est ce qui nous plaît!" affirme haut et fort Joel O’Keefe, chanteur et guitariste de la formation dans laquelle on retrouve aussi son frère Ryan à la batterie, Justin Street à la basse et David Roads à la guitare. "Nous n’avons pas vraiment de concept; nous voulons seulement jouer du rock’n’roll, poursuit Joel. On aime ça quand c’est fort, tu vois?" Le cliché rock jusqu’au bout! Venant d’un groupe comme Airbourne, un groupe qui "n’a pas vraiment de concept", ça n’a rien d’étonnant.
"Ce n’est pas un hasard si on ressemble à AC/DC et Rose Tattoo, car ce sont nos deux groupes préférés", réagit le chanteur lorsqu’on lui dit que le son de Airbourne fait beaucoup penser à celui de ces deux autres groupes australiens. "Il y a toujours eu une bonne place pour le rock en Australie, mais je dirais qu’aujourd’hui il y a beaucoup plus de diversité qu’avant. Plus de groupes, plus de styles différents… Mon frère et moi, nous n’avons pas grandi en écoutant la radio, mais plutôt les albums de notre oncle qui avait une bonne collection de disques de groupes australiens, des trucs qui remontaient jusqu’aux années 60. Johnny O’Keefe, Billy Thorpe, Rose Tattoo, mais aussi des groupes internationaux, comme Black Sabbath, Led Zeppelin, ZZ Top, CCR, les Stones, et du blues tels que John Lee Hooker, Robert Johnson… C’est probablement la meilleure éducation qu’on a pu avoir, bien meilleure que celle qu’on a reçu à l’école. Nos coeurs n’étaient pas à l’école où nous nous faisions toujours narguer parce que nous n’étions pas à la mode; nos coeurs étaient dans le rock’n’roll! On devait se battre souvent dans les couloirs ou dans la cour d’école pour défendre les groupes qu’on aimait, se rappelle en riant Joel O’Keefe. Mais c’est une bonne chose car aujourd’hui, you gotta stand up for rock’n’roll!"
Le 21 août
Au National
À écouter si vous aimez /
AC/DC, Rose Tattoo, Priestess