Diouf : Being les frères Diouf
Les frères Diouf rentrent d’un tour du monde sous la bannière Cirque du Soleil, reprennent là où ils avaient laissé et, contents, retrouvent leur propre musique.
Dominic Tardif
Il y a trois ans, les frères Diouf offraient le dernier concert en appui à Dund, leur premier album, avant de quitter pour une tournée internationale à bord de la caravane Delirium du Cirque du Soleil. Forts d’une expérience revigorante faite de dépaysements, les deux Sénégalais reviennent au Québec les valises pleines de nouvelles chansons. "Chaque soir, fallait trouver une façon de se motiver, parce qu’il n’y avait pas grand changement dans le spectacle. Ça nous a permis de composer. On a voyagé, on est allés à Lisbonne, en Espagne, en Italie, on a vu plein de choses, on a écouté de la musique et on a eu le temps de vraiment se préparer pour travailler le prochain album", relate El Hadji Fall Diouf.
Bien qu’il ponctue constamment la discussion de grands éclats de rire, le Néo-Québécois sait que la partie n’est pas gagnée et que son frère (Pape Abdou Karim Diouf) et lui devront reconquérir leur public. "On s’est toujours battu parce que les gens ici souvent disent: "Qu’est-ce que vous faites au Québec? Les gens n’achètent pas de disques de musique du monde." Il y a encore du travail à faire pour vivre de la musique. C’est pas facile pour tout le monde."
IL ÉTAIT UNE FOIS DÉDÉ
Passés dans l’inconscient collectif grâce au refrain de Tassez-vous de d’là des Colocs, il allait de soi que les frères Diouf soient présents dans le film consacré à la vie de Dédé Fortin présentement en production. Et plutôt que d’engager des comédiens pour les incarner, le réalisateur a choisi de solliciter la participation des vrais Diouf. El Hadji, contrairement à certains autres collaborateurs des Colocs ayant émis d’aigres réserves quant au projet, se dit enchanté. "Le casting a bien fait sa job. Je regardais les gars et je retournais en 1998-1999 pour revivre encore mes moments agréables que j’ai passés avec les Colocs. Le seul moment plate, c’est quand Dédé est parti, tout le reste, c’était une partie de plaisir."
Le percussionniste raconte avoir pris un malin plaisir à identifier le personnage que l’un ou l’autre interprétait. "Chaque fois que je voyais un comédien, j’allais voir le gars et je lui disais: "Toi, tu fais tel rôle", et il me répondait toujours: "Oui". Quand j’ai vu le gars qui fait Vander [le bassiste des Colocs], je suis parti à rire et j’ai dit: "C’est vraiment Vander"."
Le 15 août à 21h30
Sur la scène Loto-Québec dans le cadre du Festival des traditions du monde de Sherbrooke
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À voir/écouter si vous aimez Youssou N’Dour; Les Colocs; DobaCaracol.