Fu Manchu : Fu mental
Fu Manchu sort de sa retraite sud-californienne pour deux concerts au Québec.
Dès le départ, Scott Hill, membre fondateur de la formation rock stoner Fu Manchu, s’enquiert du temps qu’il fait à Montréal et qu’il risque de faire lorsque son groupe atterrira en ville le 28 août prochain. On le rassure aussitôt en lui disant que s’il est chanceux, il fera aussi chaud qu’en Californie; par contre on le met en garde pour son show prévu quelques jours plus tard au Festival de musiques émergentes d’Abitibi-Témiscamingue. Là, bien au nord et en plein bois, il risque de faire assez frisquet, surtout pour un Californien qui demeure à deux pas de la plage. "Aïe, aïe, aïe… Il fait une trentaine de degrés chez moi en ce moment. Va falloir que je m’habille comme en hiver?", s’inquiète le chanteur et guitariste.
C’est une visite plutôt exceptionnelle que la formation va effectuer chez nous puisqu’elle vient directement de Californie juste pour deux concerts au Québec. "On risque de venir en avion car on a toujours eu des problèmes à la frontière canadienne", explique le leader de la formation stoner. On lui explique en se moquant que s’ils n’amenaient pas de pot avec eux, ce serait bien plus simple. "On a entendu dire que votre herbe est assez puissante, pas besoin d’amener la nôtre cette fois-ci, réplique Scott Hill (à ne pas confondre avec le Scott Hill de Skid Row!) en rigolant. On a terminé la tournée pour la sortie de We Must Obey il y a quelques mois et on vient vous voir seulement pour deux concerts. Après, on retourne à la maison et on se met à travailler pour notre 10e album."
Depuis ses débuts en 1990, Fu Manchu a toujours plus ou moins gardé la même ligne. Un son puissant, une basse pesante, une batterie lourde, des riffs bien gras et des chansons sur les bagnoles boostées, les vans colorées, les filles, la science-fiction et la dope… Plus ça change, plus c’est pareil. Ainsi, quand on demande au chanteur à quoi pourrait ressembler la prochaine galette de la bande, il demeure plutôt vague. "Bah, tu sais, nos disques sont un peu tous semblables, reconnaît-il. Avec Fu Manchu, tu es certain d’avoir toujours du gros heavy rock. Je ne vois pas pourquoi on partirait dans quelque chose d’acoustique ou psychédélique. Si c’était le cas, on ferait ça sous un autre nom. Quant aux paroles, je m’en fiche un peu. Ça n’a jamais vraiment été très important pour moi. En autant que ça cadre avec la musique, que certains mots soient forts, dis au bon moment et c’est parfait. Avec Fu Manchu, tout démarre avec un riff de guitare et on bâtit le reste autour. Ce qui compte, c’est le son et que ça soit fort."
Le 28 août
Au Café Campus avec Les Dales Hawerchuk
À écouter si vous aimez /
Nebula, Kyuss, Brant Björk