Steve Bug : Bug de l'an 2008
Musique

Steve Bug : Bug de l’an 2008

Le vétéran DJ et producteur Steve Bug ne se considère pas un gourou du mouvement électro minimal. Simplement un amoureux de bonnes vibes. Rencontre.

Marchant dans les sillons d’un Mike Ink, Stefan Brügesch, alias Steve Bug, a toujours injecté une dose supplémentaire de funk à ses compos dites "minimales". À l’aube de faire paraître le troisième volume de sa série de CD mixés Bugnology, le maître de la deep-house s’arrête en ville. Il reconnaît que ce qui l’a allumé pendant toutes ces années, c’est la diversité. "Mon but était d’arriver avec une collection qui reflétait mes goûts. Je voulais me faire plaisir et je trouvais que les mêmes pistes jouaient en boucle dans les clubs. L’idée était de ne pas me cantonner dans un seul style, d’explorer librement toutes les avenues. J’ai désiré créer quelque chose de spécial, arriver avec des enchaînements parfaits, encore plus fluides que dans les clubs", avance-t-il avec son accent berlinois.

L’un des premiers DJ allemands à utiliser le logiciel Final Scratch (élaboré, entre autres, par Richie Hawtin), Brügesch n’a plus à trimballer de lourdes platines et des dizaines de vinyles sous le bras. Des milliers de fichiers musicaux dans son portable n’attendent qu’à être joués.

Marqué au fer rouge par la musique électronique américaine (particulièrement la disco et la house), l’homme ne renie pourtant pas l’influence de son patelin. "À chaque semaine, de nombreux touristes s’arrêtent à Berlin pour faire la fête. Ça bouge énormément. On assiste à l’éclosion de clubs et la musique électro minimale connaît un regain de vie, mais on dirait qu’une tangente house plus deep est sur le point de nous submerger. Ce qui n’est pas une mauvaise chose puisque je tente de pousser mon style dans cette direction depuis un certain temps déjà", confie la tête dirigeante de l’étiquette Poker Flat.

Considéré par plusieurs experts en la matière comme l’un des fondateurs du mouvement électro "minimal", Bug a toujours préféré s’attarder à produire de bonnes vibes. "Pour moi, la bonne musique est celle qui est intemporelle. Celle qui est catalyseur d’émotions. Celle qui fait réagir les gens dans un club. Ce qui est branché ne m’intéresse pas. Ce qui m’importe, c’est que les gens aient encore le goût d’écouter mes compils cinq ans après leur sortie." Cible atteinte, monsieur Bug.

Le 28 août
Au Parking avec DJ Mini

À écouter si vous aimez/
Mike Ink, Richie Hawtin, Thomas Brinkmann

ooo

NEON NIGHTS FESTIVAL

Refusant le cloisonnement des genres, l’infatigable équipe d’I Love Neon remet ça avec le Neon Nights Festival: quatre journées de festivités pour se dégourdir les jambes. Le 28 août, Steve Bug et DJ Mini feront bouger les habitués du Parking. Puis, le 30 août, Calvin Harris, Italians Do It Better, Mike Simonetti, Burns ainsi que le Montréalais Jordan Dare se succéderont sur la scène du Théâtre Telus lors de l’événement principal. Le 1er septembre, on propose une mouture toute spéciale du Piknic Électronik avec les Torontois MSTRKRFT, le duo parisien Teenage Bad Girl, Nu Ravers On The Block et Jordan Dare. Enfin, le 3 septembre, on clôt les festivités avec l’événement Neon Live mettant en vedette The Juan Maclean (rejeton de l’étiquette DFA de James Murphy), Why Alex Why et quelques invités spéciaux. Info: www.iloveneon.ca.