Hawksley Workman : Valeur sûre
Au programme, de la musique en rafale et des découvertes inespérées. La rue Saint-Joseph s’impose encore cette année comme l’épicentre de l’indé. Un carrefour musical rêvé qui atteint la maturité.
Dès sa première visite à Québec en 2002, en première partie de Noir Désir au Capitole, ce fut le coup de foudre. Il faut dire qu’il a du cran, ce Hawksley Workman. Se présenter seul devant un tel public, concentré uniquement sur l’entrée en scène de Cantat et sa bande, et s’imaginer qu’il pouvait conquérir cette salle relevait de l’impossible. Pourtant, le flegme de l’artiste en a surpris plus d’un; il n’en fallait pas plus pour se rendre compte du charisme exceptionnel dont il est pourvu.
Ses concerts en solo au Clarendon, qui ont suivi la parution de Lover/Fighter, sont aussi des souvenirs mémorables. Malheureusement, nous n’avons pu profiter de son talent pour la tournée Treeful of Starling, un disque qui a tranché avec le son de L/F, qui flirtait avec la pop. C’est que Hawksley Workman a la trempe d’un artiste qui supporte les remises en question et les risques qui s’y rattachent.
Avec Between the Beautifuls, le rocker dandy est revenu à la source et, moins d’un an après la parution de cet album, il s’est commis de nouveau avec Los Manlicious. Sans compter qu’il a joué les réalisateurs pour le deuxième album de Hey Rosetta… L’auteur-compositeur-interprète semble trouver l’équilibre dans l’écriture et la création en boucle.
C’est dans un décor de prédilection, au Cercle, que l’artiste nous rendra visite. Une soirée attendue qui nous gratifiera d’une proximité d’exception avec un artiste qui maîtrise la scène comme personne. Place, donc, au "Delicious Wolf" le 19 novembre à 21h, un concert phare dans cette rentrée culturelle.