Motörhead : À plein régime
Musique

Motörhead : À plein régime

Motörhead ne songe pas à ralentir le rythme malgré 24 albums et les effets de l’âge. Tant qu’il y a de la passion, il y a de la vie.

Même si le groupe britannique, qui vient de lancer l’album Motörizer, peut se vanter d’attirer trois générations de fans à ses concerts, le batteur Mikkey Dee assure que ça n’a aucun effet direct sur leur désir de continuer à faire des tournées. "On est contents de toujours avoir un public, mais à nos yeux, la faveur du public, c’est un bonus. On fait ce qu’on doit faire pour être heureux. Ma vie ne serait pas complète si je n’étais plus derrière ma batterie; même chose pour Lemmy (Kilmister, chanteur-bassiste) et Phil (Campbell, guitariste). On écrit les chansons qu’on a envie d’entendre, et ça demeure notre seule motivation", souligne-t-il.

En fait, à ce stade-ci de leur carrière, Motörhead ne souhaite qu’une chose: la santé. "Nos rêves ont évolué au fil des ans, mais actuellement, notre principal souhait, c’est d’être en santé pour livrer la marchandise en concert. On peut faire des miracles en studio, mais sur scène, la seule chose qui compte, c’est l’énergie et le plaisir d’être là, assure Mikkey. Sans ces deux ingrédients, on se contenterait d’enregistrer des albums et de rester à la maison", jure celui qui attribue une partie de l’attrait du groupe auprès d’une troisième génération de fans au jeu Guitar Hero. "J’ai deux jeunes enfants et je suis heureux que Guitar Hero soit apparu ces dernières années, car sans lui, la nouvelle génération serait ensevelie sous un tas de merde musicale! L’autre jour, je voyais mon fils de 12 ans jouer sur les chansons School’s Out, d’Alice Cooper, et Sweet Home Alabama, de Lynyrd Skynyrd. Si je lui avais donné un disque avec ces chansons, il aurait ri de moi, mais parce que c’est sur Guitar Hero, il aime ça, et ça le pousse à me questionner sur tel ou tel artiste. Guitar Hero lui a fait découvrir des vieilles chansons de qualité, et j’en suis heureux!" s’exclame le batteur, qui a intégré Motörhead en 1992.

Pour bien des gens, Motörhead, c’est avant tout Lemmy, qui est d’ailleurs le sujet d’une biographie (White Line Fever) et du documentaire Lemmy: The Movie à paraître en 2009. Il existe même une figurine à son effigie, et une pétition circule en Grande-Bretagne pour faire de lui un Sir. Mikkey soutient qu’il n’a pas l’impression de vivre dans l’ombre de Lemmy. "Je pense, au contraire, que c’est une bonne chose d’avoir un gars comme Lem sur le devant de la scène. Il a tout un caractère, et ça ne m’enlève rien à moi ni à Phil", dit-il sincèrement. Parlant de la popularité de Lemmy, on pouvait lire récemment dans une entrevue sur le site web Pop-Rock Candy Moutain qu’il avait tourné un épisode de la série américaine Californication, mais d’après Mikkey, ça n’a jamais eu lieu. "En tout cas, je n’en ai pas entendu parler!"

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