Judi Richards et Yvon Deschamps : Rire en choeur
Musique

Judi Richards et Yvon Deschamps : Rire en choeur

Judi Richards et Yvon Deschamps se font plaisir alors qu’elle chante avec ses copines de Toulouse et qu’il y va d’un tout nouveau monologue.

Pour discuter de leur show Au septième ciel avec Toulouse, Judi Richards et Yvon Deschamps nous attendaient au restaurant Auguste du centre-ville de Sherbrooke. Ils venaient de goûter à la poutine inversée, l’une des spécialités de l’endroit. "Moi, j’appelle ça la "poutine piédestal". C’est tellement houp-la-la!" s’exclame une Judi en très grande forme.

Pour la chanteuse, toutes les raisons sont bonnes d’avoir le sourire, car elle et son monologuiste de mari se sont offert un spectacle à leur image. Il y a des chansons et de l’humour, mais c’est la complicité qui prime. "On le fait par pur plaisir", nous disent-ils. Un plaisir houp-la-la.

TOULOUSE REVIVAL

Tout part d’un heureux hasard. Lors du lancement du dernier disque de Judi Richards en 2007, Du septième ciel, elle a revu ses deux acolytes de Toulouse (Laurie Niedzielski et Liette Lomez), une formation issue de la vague disco des années 70-80 qui a eu sa part de succès. Elles furent enchantées par ces retrouvailles et se jurèrent de collaborer à nouveau si l’occasion se présentait. Elles n’eurent pas à patienter bien longtemps car un mois plus tard, elles étaient d’une émission en hommage à Georges Thurston, alias Boule Noire. Il leur avait écrit la chanson C’est toujours à recommencer. "C’était notre premier grand hit pancanadien car c’était bilingue. Et pour une fois, Toulouse a pu unifier le pays", ajoute Judi de façon espiègle pour faire rigoler son Yvon.

Il y eut ensuite une seconde collaboration avec Toulouse pour un spectacle aux FrancoFolies. "Laurie et Liette se sont tellement bien intégrées au show qu’Yvon nous a dit que ça marcherait en tournée… mais qu’il n’était pas question qu’on parte sans lui!"

LA CHINE ET BELLE-MAMAN

Pour ce spectacle, Yvon Deschamps fait bien plus qu’accompagner sa femme; il en est partie prenante. "J’ai écrit un nouveau numéro pour nous deux et un nouveau monologue. Je fais aussi quelques numéros chantés avec elles." Ça faisait 15 ans qu’Yvon n’avait pas chanté en spectacle. "C’est moi qui lui ai demandé, précise Judi. On voulait chanter avec lui. Je voulais qu’il chante."

Peu présent au cours de la première partie, Yvon prendra ses aises après l’entracte. "Il faut garder le punch pour la fin", ajoute-t-il avec toute l’ironie qu’on lui connaît. Alors que le numéro en duo raconte la première rencontre d’Yvon avec sa "belle-maman" de Toronto, soit la mère de Judi, son solo porte sur la Chine. Pas celle des Olympiques, mais celle qui fait peur à l’Occident…

Ce nouveau monologue d’Yvon Deschamps est un événement en soi puisque l’humoriste préféré des Québécois a passablement ralenti le rythme depuis quelque temps. Il prétend se la jouer caliente, mais son point de vue d’homme de gauche n’a rien perdu de son impact et de sa pertinence.

"On peut penser que d’ici 25 ou 30 ans, la santé, et même l’éducation, vont passer en grande majorité aux mains du privé. Le privé, ça signifie la précarité d’emploi et ben d’autres affaires. Si on ne veut pas le vivre, il va falloir avoir le courage de se séparer, pas juste nous, car ça va arriver dans plusieurs autres pays. Il faut des entités plus petites. Il faut se dire: "On est juste six ou sept millions, mais avec les ressources qu’on a, on va pouvoir mieux s’arranger." Ça va arriver. Certains prévoient l’éclatement de la Chine avant 25 ans. Aussitôt que le Parti communiste va tomber, qui va tenir ça?" Sûrement pas le privé!

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Le spectacle Judi et Yvon font une scène, Toulouse