OSTR : Hymne à la liberté!
Musique

OSTR : Hymne à la liberté!

L’OSTR ouvre la saison 2008-2009 en grande pompe avec la Symphonie nº 9 de Beethoven et 120 choristes.

Depuis sa nomination comme directeur artistique de l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières, Jacques Lacombe projetait de mettre au programme la Symphonie nº 9 (Hymne à la joie) de Beethoven. "C’est un des monuments du répertoire et j’aime beaucoup travailler avec les choeurs", amorce celui qui réunira sur scène les solistes Frédérique Vézina (soprano), Renée Lapointe (mezzo), Michiel Schrey (ténor) et Étienne Dupuis (baryton) ainsi que les 120 choristes du Choeur de l’OSTR dirigé par Raymond Perrin. Mais il ne cache pas qu’une raison encore plus profonde a motivé ce choix musical.

"Quand il y a eu la chute du mur de Berlin en 1989, j’étudiais à Vienne. Donc je n’étais pas loin: j’ai assisté à ça presque en direct. La neuvième de Beethoven a été, je crois, la première oeuvre à être jouée à l’extérieur, sur le site principal où le mur avait été érigé, comme une espèce d’hymne à la liberté avec la chute du communisme. Après, c’est devenu l’hymne national de l’Europe. Alors, je suis parti de cette idée-là: je me suis dit qu’on pourrait faire la neuvième en présentant certains discours historiques." Ainsi, Patrick Lacombe, comédien avec lequel le maestro a collaboré l’an dernier lors d’un concert commenté, déclamera des extraits de discours prononcés par Gandhi, Martin Luther King, John F. Kennedy et Dominique de Villepin. Un clin d’oeil aux actuelles élections américaines? "C’est tout à fait un hasard. Car je n’ai pas calculé ça comme ça. Mais là, c’est vrai qu’il y a les élections aux États-Unis et au Canada en plus, rit-il. Mais nous, ce n’est pas du tout politique. C’est plus dans le sens d’un message de paix qui est universel et assez unificateur."

Outre l’oeuvre maîtresse de Beethoven, des pièces d’Oskar Morawetz, de George Fiala et d’Aaron Copland seront interprétées par l’Orchestre. Au fait, se pourrait-il que le programme ait légèrement bougé depuis le printemps dernier? "Oui, j’avais prévu au départ une pièce du Journal d’Anne Frank. Ce qui s’est passé, c’est que ça aurait pris un type de voix particulier pour cette pièce-là, et les solistes que j’avais pour la neuvième de Beethoven, ça leur convenait plus ou moins vocalement. Alors, j’ai décidé de laisser tomber le Anne Frank et de le remplacer par autre chose. Mais le Anne Frank, c’est quelque chose qu’éventuellement j’aimerais faire aussi. C’est tellement fort comme témoignage…" conclut le chef d’orchestre.

Voir calendrier Classique

À écouter si vous aimez
Beethoven, les chorales, les beaux discours politiques