Paul Kunigis : Kunigis de course

Qui s’assemble se ressemble. C’est le cas pour l’amour et la musique. On s’en rend rapidement compte alors que Paul Kunigis nous raconte qu’il avait autrefois trouvé l’amour auprès d’une Chicoutimienne: "Il y a des histoires d’amour qui se terminent bien car elles savent quand s’arrêter. Quand on ne tire pas trop l’élastique, dans ce temps-là, ça ne pète pas. C’est la même chose avec Jeszcze Raz. Le nom vient d’une chanson que j’avais écrite à Chicoutimi. J’imagine que j’étais à cette époque-là ce qu’on appelle un musicien imposteur. Je me disais que ça aurait l’air prétentieux, un musicien qui sort de nulle part et qui se fait appeler Paul Kunigis, et qui chante dans une autre langue. Alors on s’est mis à tourner sous le nom de Jeszcze Raz et, au début, on écrivait même le nom de façon à ce que les gens puissent le lire. Mais ça a créé une polémique chez les gens qui parlaient polonais, alors on a ajouté les consonnes qui manquaient. Le nom a pris de l’ampleur et un jour, je me suis dit que ce serait le temps que je retrouve mon nom, et le groupe est mort comme ça. De plus, les musiciens avaient tous envie de faire leurs propres explorations. Donc, on se fait de la choucroute de temps à autre et on joue de la musique."

Kunigis viendra présenter un spectacle qui survolera tout son répertoire et qui permettra de redécouvrir certaines chansons sous leur vrai jour. Après vous avoir charmé, il s’incrustera ensuite dans l’esprit de votre progéniture grâce à sa participation à un abécédaire particulièrement insolite: "Christiane Duchesne a écrit les textes, qui sont extraordinaires, et j’ai écrit 27 musiques. J’ai invité des amis comme Jérôme Minière, Les Frères à ch’val, Mononc’ Serge et la gang de Jeszcze Raz. J’étais très emballé à l’idée de travailler sur ces chansons en français pour les enfants et leurs parents. Car je suis un père et, des fois, je suis tanné d’écouter la musique pour enfants qui les prend un petit peu pour des abrutis. Comme s’ils n’avaient pas de cerveau et qu’ils n’avaient pas la capacité d’écouter."

À voir si vous aimez/
Lhasa de Sela, John Zorn et Yves Desrosiers