aRTIST oF tHE yEAR : L’aNNÉE dE lA mOUSTACHE
aRTIST oF tHE yEAR s’apprête à venir présenter son tout nouvel album et ses belles moustaches pour l’Halloween!
Patrick Baillargeon
Voilà un groupe qui ne chôme pas. À peine un an et demi après avoir fait paraître wRECK lA dISCOTHÈQUE, le combo montréalais aRTIST oF tHE yEAR récidive avec un nouvel album. Ce quatrième effort (en cinq ans!) nous replonge dans l’électro-funk hachuré et distorsionné qu’affectionne la bande d’hurluberlus. vELOUR bRIGADE est donc une galette intense, chargée et évidemment hyper-rythmée. "La méthode est la même que pour le précédent disque, précise Nathael, bassiste et claviériste de la formation. C’est-à-dire qu’on crée des musiques avec nos instruments sans savoir réellement où on va, puis ensuite on réécoute tout ça afin de garder certains éléments que nous hachons, découpons et reproduisons à l’aide de machines et d’ordinateurs. On a fait tout ça en trois mois. Là, on est brûlés! Maintenant, ne me demande pas s’il y a un message quelconque avec le titre. On a choisi vELOUR bRIGADE simplement parce que ça nous faisait rire et que ça correspondait un peu à la pochette où on voit deux gars courir tout nus dans un champ. De toute façon, avec nous, les textes ne sont pas très métaphysiques avec de la profondeur et tout ça. C’est assez ado comme manière de fonctionner, je le sais. Même si ce disque ressemble beaucoup à wRECK lA dISCOTHÈQUE, je trouve qu’il a un côté plus personnel. C’est toujours du 140-150 bpm, mais là on s’est permis de jouer des tracks pour de vrai dans quelques morceaux, sans juste les hachurer et garder un petit bout."
Plutôt paradoxal pour un groupe qui, justement, joue tous ses morceaux avec des instruments lorsqu’il est en concert. "Si, sur scène, on devait refaire les chansons comme elles sont sur le disque, ça donnerait un show de laptops, et nous on trouve ça plate. On tient à donner une performance!" On ne contredira pas Nathael là-dessus car c’est clair que chaque spectacle d’AOTY, dont les membres débarquent toujours sur scène vêtus de toutes sortes d’accoutrements débiles, est un vrai party où il est impossible de ne pas danser. "Là, on se demande par contre comment on va se costumer pour notre spectacle de l’Halloween. Comme on est toujours déguisés, c’est encore plus compliqué. Mais j’ai déjà une belle grosse moustache. Tsé, je pense que tous les gars rêvent secrètement d’avoir une moustache. J’ai beaucoup réfléchi à ça dernièrement…"
À écouter si vous aimez /
Justice, Plaster, Daft Punk