France D’Amour : Amour avec un grand A
France D’Amour s’amène au National faire résonner sa guitare, présenter les chansons de son dernier album, Les autres, et célébrer secrètement deux décennies sur les planches.
Deux décennies? Eh oui, en 1992, France D’Amour était déjà là, avec Animal. Elle a traversé les années 90. Et en 2008, elle continue, elle est celle – pour parodier Gerry Boulet – qui marche en avant. Toujours vivante! Au bout du fil, la chanteuse évoque les étapes de son parcours: "C’est un peu comme un cheval sauvage qu’on amadoue avec les années. Au primaire et au secondaire, sur les heures de dîner, j’écoutais de la musique. Ensuite, j’ai étudié au cégep en guitare jazz. Tu joues dans les bars, avec un public qui dort! Après 15 ans, tu as l’impression de comprendre un peu plus comment ça marche. Tu diriges plus ton voilier vers où tu veux aller, tu le contrôles malgré les éléments du hasard."
Alors elle navigue, tente d’éviter les écueils. Le succès lui montre la voie. Mais après tant de temps à écumer les scènes et les studios, est-ce que ça complique ou facilite la sélection du répertoire en spectacle? "J’ai l’embarras du choix, mais également de plus en plus de gens qui réclament telle ou telle chanson. Tu en rajoutes une et en enlèves une autre, ce qui déplaît à d’autres… Il faut trouver le bon équilibre de spectacle."
Certains morceaux sont incontournables, sinon les spectateurs risquent de lui lancer des cailloux ou, pire, le mât du Stade olympique: "Si je ne faisais pas Vivante, ce serait assez étrange. Sur Mon frère, tout le monde chante, mais pas juste aux refrains, les couplets par coeur! J’en suis très émue. Il y a aussi J’entends ta voix; Le bonheur te fait de l’oeil. Les gens me demandent aussi de nouvelles chansons, pas juste les vieilles. Je trouve ça ben agréable."
À la veille de son National, on est curieux de savoir quel serait le fantasme de scène de France d’Amour: "Je serais impressionnée de jouer avec Sheryl Crow. Elle à la basse; moi, à la guitare. Nos parcours sont différents, mais j’admire ce qu’elle fait. On sent que c’est une artiste intègre, qui fait de bonnes chansons, pas de flaflas."
À écouter si vous aimez
Caïman Fu, Gerry Boulet, Marjo