The Tiger Lillies : Brève musique 2008-10-23

Ad Nauseam, The Brothel to the Cemetery, Farmyard Filth, Bad Blood and Blasphemy, Urine Palace… voilà quelques jolis exemples tirés de l’impressionnant répertoire (plus de 20 albums!) des Tiger Lillies. Formé à Londres en 1989, le trio se spécialise dans le sordide et le mauvais goût douteux, inspiré par l’esthétisme du cabaret brechtien. Le groupe, mené par le chanteur à la voix de castrat Martyn Jacques, est à mi-chemin entre le burlesque et le grotesque. Maquillés, costumés, entourés de toutes sortes d’instruments farfelus, les trois prolifiques musiciens transposent de façon théâtrale leur univers sur scène, devenant volontairement outranciers et provocateurs mais toujours avec une pointe d’humour et de dérision en filigrane. En cette ère de rectitude politique, les Tiger Lillies osent se mettre dans la peau d’un pédophile, d’un zoophile, d’un maniaque sexuel, d’un prêtre pervers, d’une prostituée moche et polytoxicomane ou d’un tueur; ils se moquent du suicide, de la religion, de la misère des gens et, d’une façon assez comique, arrivent à sublimer tout ça en chantant joyeusement sur des airs d’Europe de l’Est, de jazz, de folk ou de musique de cirque patraque. Marilyn Manson est un enfant de choeur comparé aux Tiger Lillies. Les 27 et 28 octobre à l’Usine C.