Dee : Par-Dee time!
Musique

Dee : Par-Dee time!

Dee présente Day by Day, un deuxième recueil d’hymnes festifs qui prolonge la fête entamée lors de sa précédente tournée.

Pour son deuxième album intitulé Day by Day, Dee est allé voir des réalisateurs qu’il admirait pour se sortir de sa sphère de création habituelle. Lassé de travailler seul devant un ordinateur, celui qui a grandi à Aylmer s’est adjoint les talents des frères Grand (Bran Van, Pascale Picard), de Simon Landry (Le Husky, Béluga), des Troublemakers et d’aKido. Une bouffée d’air frais pour le lonely boy: "La plus grande différence, c’est de sortir de mon carcan. À Morin Heights (chez les frères Grand), pas d’Internet, pas de câble, juste des instruments, t’as pas le choix de faire de la musique! Avoir une discussion en composant une chanson, ça ne m’était jamais arrivé avant. C’est le meilleur apport de toute cette nouvelle approche", se satisfait le bidouilleur après sa tournée des studios.

La power pop de la planète Dee carbure aux cuivres, aux beats électro-funk et aux voix dévirilisées qui rappellent Mika, Prince et le Beck de Midnight Vultures. Énergique et dansante, cette trame collera bien aux pistes de danse, mais risque d’attirer des regards inquiets dans les transports en commun. Une overdose de sucre est si vite arrivée! C’est d’ailleurs sur scène que Dee veut faire monter la mayonnaise: "Je vois le show un peu comme "AC/DC rencontre Daft Punk". Y a pas de doute, tu tapes du pied, c’est du party music. Le show du premier album était un aperçu du deuxième. En show, je suis à mon summum de fun!" Entouré de musiciens renommés – Jose Major à la batterie (Paul Cargnello, Villa Borghese, Jérôme Minière), Guillaume Doiron à la basse à temps partiel (Projet Orange, Pistolets Roses, Marie-Mai) – et d’amis de l’Outaouais – Reda Enan à la basse à temps partiel et Martin Shank à la guitare -, Dee s’attaque aux scènes du Québec dès cet automne, dans l’espoir de faire tourner les boules disco du monde entier avant longtemps.

D’ailleurs, notre homme s’est davantage fait remarquer sur la planète Web que par une visibilité au sein du showbiz québécois. On a joué ses chansons dans des téléséries américaines telles que Grey’s Anatomy. On l’a aussi vu parodier le succès-canular de lonelygirl15 sur YouTube. Sur scène et dans ses vidéos, on voit un party animal sautillant, tout le contraire de ce que le travail en studio représentait pour lui avant cet album. "J’ai été longtemps DJ. C’est comme une drogue. Chaque soir, il y a 800 personnes qui crient quand tu mets la bonne toune au bon moment." D’une dépendance à une autre, son amour de la scène est aujourd’hui la plus forte: "J’aimerais vraiment partir six mois en tournée, chialer que toutes les villes se ressemblent! (rires) Je suis super fier de cet album, ça va être facile pour moi d’aller le défendre sur toutes les scènes."

D’ici là, son succès "youtubien" risque de se poursuivre. "On va faire une dizaine de vidéos pour l’album. Je fais ça avec mes amis, on s’amuse. J’aime bien YouTube, ça ne coûte rien à faire et les gens décident de ce qu’ils voient." Dee l’a compris avec une longueur d’avance: à l’heure où les CD s’empoussièrent sur les tablettes et où MusiquePlus se cherche une nouvelle identité, le salut se trouve sur le Web et la scène.

Day by Day
Dee
(La Tribu)

À écouter si vous aimez / Bran Van 3000, aKido, aRTIST oF tHE yEAR