Plants and Animals : Fou, fou, fou
Plants and Animals est de retour au Québec après une tournée américaine bien remplie. Un périple non exempt de folles surprises…
L’image est forte et plutôt amusante. Nicolas Basque (guitare, basse et voix) tue le temps avec ses compagnons de route Warren C. Spider (voix et guitare) et Woody Woodley (batterie) dans une station-service en Caroline du Nord. Le trio Plants and Animals est plongé dans une tournée américaine qui dure depuis plus d’un mois pour défendre son disque Parc Avenue, et les kilomètres se sont additionnés à tel point qu’un changement de pneumatiques s’est imposé. Le musicien a donc tout son temps et se met à table pour faire un bilan.
"En ce moment, on partage la scène avec le groupe Born Ruffians, précise-t-il. Juste avant, on a croisé The National pour quelques dates. Mais ce qui nous a le plus surpris, ça a été de faire la première partie de Gnarls Barkley. Tu sais, la chanson Crazy? Disons qu’au point de vue musical, on n’était pas sûrs que ce soit le mix idéal… C’est Danger Mouse (Gorillaz, Beck) qui nous a offert cette opportunité. Il a mis la main sur notre dernier disque et il a aimé au point de nous inviter à faire cette première partie à Columbus en Ohio pour nous entendre. C’est dans ces moments-là qu’on est mis à l’épreuve. La question qui nous hante, c’est: comment va réagir le public?" Très bien, semble-t-il. Même devant une foule éparse venue pour entendre le hit de l’heure, le groupe montréalais semble s’en être sorti avec succès.
La formule que présente Plants and Animals en spectacle demeure intègre et dévoile un croisement entre le folk et le rock qui peut faire écho aux années 70. Une synergie contagieuse qui nous laisse croire que le trio est passé maître dans l’improvisation tellement le tout est spontané et issu d’un même souffle. "On fait toujours le même constat lorsqu’on réécoute notre disque. On est assez honnêtes pour se rendre compte qu’on serait incapables de reproduire ces chansons dans leur forme originale. Lorsqu’on est en studio, on pense à tout. Sur la scène, c’est autre chose. C’est peut-être un manque de discipline, mais ce qu’on aime, c’est s’emballer et se laisser aller. On aime ça quand les gens nous supportent et on essaie de leur rendre la pareille."
Le groupe prépare maintenant son retour au bercail au mois de novembre. Deux spectacles, à Québec et à Montréal, qui donneront l’occasion à la formation de s’afficher sur deux scènes d’importance, où elle pourra présenter son spectacle intégral devant un public de prédilection. "Ça fait du bien de revenir, avoue Nicolas Basque. On était passés par Québec lors du 400e pour une courte prestation, mais offrir notre vrai spectacle, ça va être génial. Pour Québec, si Katie Moore est présente (elle assumera la première partie), c’est sûr qu’on va l’inviter sur scène. C’est notre mère spirituelle! À nos débuts, elle nous a épaulés et conseillés; elle a même "coaché" Warren pour le chant. Elle est souvent accompagnée par le guitariste Mike O’Brien et j’espère qu’il sera avec elle. Chaque fois qu’on entend Mike, on se regarde et on se dit qu’on a encore besoin de pratique!"
À écouter si vous aimez /
Patrick Watson, Bon Iver, Iron & Wine