The Stars : Dans une galaxie bien de chez nous
Musique

The Stars : Dans une galaxie bien de chez nous

Après un an passé sur la route à la suite de la sortie de leur album In Our Bedroom After the War, The Stars reviennent au bercail.

Joint chez lui à Montréal, où il habite depuis 15 ans, le batteur des Stars, Patrick McGee, s’avoue un brin nerveux à l’aube du premier concert du groupe au Métropolis. Un moment "choc" pour la formation montréalaise qui, on a tendance à l’oublier, fait bien partie de la constellation de musiciens québécois actifs à l’extérieur de nos frontières. "Ça nous a pris beaucoup de temps avant de nous créer un bassin de fans fidèles. Ça fait huit ans que les membres des Stars vivent à Montréal; pourtant, on nous associe toujours à des villes comme Toronto ou New York. Oui, le groupe est né à New York, mais c’est ici qu’il a grandi. Montréal a façonné notre vision de la musique."

Parmi ces disques, on compte bien sûr Set Yourself on Fire (2005) et In Our Bedroom After the War (2007) qui ont propulsé le combo sur la scène internationale, mais également Sad Robots, un maxi de six titres – enregistrés cet été – disponible depuis septembre en concert et via le site du quintette pop aux compositions romantiques et planantes. "Sad Robots est un double défi que nous nous sommes lancé. Nous avons profité d’une pause entre 2 tournées pour réserver le studio Plateau pendant 10 jours sans que nous ayons préparé la moindre chanson. Le but était de composer et d’enregistrer sur-le-champ pour capter ce moment magique où naît un morceau. En fait, nous voulions voir si nous étions capables de créer sous pression. L’autre défi était de lancer l’album nous-mêmes via notre propre site Web, ce qui a été réalisé le jour où le maxi fut terminé." Lancé sans grands efforts promotionnels, le maxi est en vente sur iTunes depuis la semaine dernière.

Marquant un certain retour aux anciennes amours électroniques des Stars, époque où les boucles rythmiques synthétiques battaient la mesure du combo, Sad Robots s’inspire notamment des mois passés sur les routes des continents américain et européen. "À quelque part, les longues séries de concerts nous ont donné l’impression d’être des robots que l’on déplace de ville en ville et expose au public. C’était comme si nous n’avions plus d’attachement. Notre but était de reproduire ce sentiment mécanique en y ajoutant un souffle humain, d’où le mélange entre l’organique et l’électronique."

À écouter si vous aimez / Belle & Sebastian, Broken Social Scene, The Smiths