Rosalma : Rosa Rosa Rosalma
La sainte trinité de Rosalma, c’est de la musique, des amis et une dose de douce folie à la Raôul Duguay.
Quand une clique d’amis du secondaire décide de former un groupe de musique quelques années après avoir terminé l’école, on peut imaginer que l’intention n’est pas de s’ennuyer. Elle serait plutôt de reconnecter avec un certain côté juvénile et d’oublier tout le sérieux de la vie adulte. Rosalma, c’est un peu ça, mais il y a un paradoxe, car le nom du groupe réfère à une grand-mère…
"C’est un nom à l’image du band, tente d’expliquer le guitariste David Veilleux Murray. Il y a le côté chaleureux et un clin d’oeil à des références traditionnelles… sans être folkloriques. De plus, notre personnage de grand-mère, il est moderne et funky!"
Formée à la va-comme-je-te-pousse il y a de cela trois ans afin de participer au Festi Rock de Richmond, cette formation des Cantons-de-l’Est lançait un premier album éponyme cet automne. "C’est du folk-rock "québécois", mais ça n’a rien de trad, précise le chanteur et guitariste Mathieu Fordham. Le néo-trad nous a collé à la peau, mais ce n’est pas ça. Le range est assez large. Ça va du blues au prog… Nos nouvelles compositions sont plus énergiques. On s’en va vers le rock."
RADIOS DE CAMPAGNE
Rosalma n’est pas un groupe engagé, mais certaines chansons s’inspirent de problématiques bien réelles, dont l’exode rural. "On vient de la campagne; ça fait du bien de s’y réfugier", au dire de Mathieu. "Il y a tellement de musiciens talentueux de la région qui sont maintenant à Montréal, ajoute David. Si tout ce monde-là était resté ici, on aurait un bassin d’artistes incroyable!"
En spectacle, les membres du groupe se font un devoir d’offrir une gamme d’émotions au public. "Sur scène, on se fait du fun comme des malades. Ça donne le goût de danser", dit Mathieu. David tempère: "Mais ce n’est pas juste de la joie. On peut passer par différentes émotions, à la manière d’un Andy Kaufman."
En attendant le succès, Rosalma joue sur plusieurs radios de la province. "Nos chansons tournent un petit peu, mais partout, explique fièrement Mathieu. On s’attendait à moins. Par contre, on ne se retrouve pas encore dans les grosses boîtes." Mémé Rosalma a encore du pain sur la planche.
À écouter si vous aimez /
Raôul Duguay, Cat Empire, Kaïn
RAÔÔÔÔÔUL
Raôul Duguay est devenu directeur artistique pour Rosalma après avoir écouté son démo de l’époque. Il est venu voir un spectacle du groupe en janvier dernier et ce fut le coup de foudre artistique. Mathieu raconte: "J’ai vu Raôul au début du show dans le fond de la salle et il s’est rapidement retrouvé au pied de la scène à chanter. C’est alors qu’il a décidé de travailler avec nous autres. Il avait déjà fait du mentorat, mais il n’en faisait plus depuis un bout. Il nous a suivis en studio pour l’album. On l’appelle encore pour des questions. On a monté le show en pensant à ce qu’il nous a dit. C’est devenu un bon chum."