Alain-François : Chanson vivante
Alain-François est un superhéros du néo-trad. À travers la francophonie, il livre à la morosité un combat sans merci avec l’aide de son fidèle acolyte, le violon de son grand-père.
Au fil des ans, Alain-François est passé maître dans l’art de faire la fête grâce à sa musique traditionnelle avec un brin de modernité. Il excelle lorsque vient le temps de faire lever une foule. Ce savoir du "swingage de compagnie" est un précieux héritage familial transmis de génération en génération.
"La base de tout, c’est le grand-père, explique-t-il. Il jouait du violon en plus d’avoir la salle paroissiale; tous les partys se passaient chez eux. Je viens d’une famille de musiciens traditionnels. À sept ans, j’ai demandé à jouer du violon et rapidement, les parents se sont aperçus que je performais. Le violon du grand-père m’a donc été légué à sa mort."
Pour Alain-François, cet héritage a tout changé. "Jouer du violon, c’est ce que je fais dans la vie. C’est pour ça que je me promène. C’est pour ça que j’existe. C’est dans mes gènes. Je ne ferais pas autre chose."
LA VAGUE NEO-TRAD
Malgré une prédisposition évidente, le musicien a tout de même fait ses classes dans le réseau des boîtes à chansons. "Pendant longtemps, j’ai gagné ma vie à faire ça. J’ai formé mon style dans ce circuit. J’ai fait ça jusqu’à ce qu’une maison de disques signe avec moi pour un premier album. Puis après, il y en a eu un deuxième." Chaque disque ne comporte qu’une seule reprise, car Alain-François est un auteur-compositeur-interprète. "Quand je compose, je me déconnecte du vieux trad. Je suis à la recherche de nouvelles sonorités."
Il fait donc partie de cette belle vague néo-trad qui déferle sur le Québec. "Je suis là-dedans depuis le premier album. Les gens arrivent avec des histoires plus actuelles, sans dénigrer ce qui s’est fait avant. L’engouement pour Mes Aïeux a un effet positif sur ce que je fais, car il y a plus de diffusion de traditionnel à la radio. Les gens sont davantage ouverts à ça. Et si on en entend plus, on en achète plus." Le traditionnel est un bon filon non seulement au Québec, mais dans toute la francophonie. "Ma musique est facilement exportable. Ce n’est pas du traditionnel pur, mais ça ne représente pas un problème."
LA MAGIE DE L’ESTRIE
Alain-François est impatient de remonter sur les planches du Vieux Clocher. L’an dernier à pareille date, il avait fait tout un tabac avec son spectacle. "Chaque fois que je viens dans les Cantons-de-l’Est, il y a de quoi qui se passe. C’en est magique. Ici, ça réagit pas à peu près. Je n’ai pas l’impression de travailler lors de ce genre de soirées." À quoi peut-on s’attendre? "À du pur plaisir. On va libérer les gens de tous leurs tracas." Avec Alain-François, le néo-folk est thérapeutique.
À écouter si vous aimez /
Le violon, le néo-trad, Ashley MacIsaac