FLIP /
Douze mille personnes réunies au Colisée de Québec pour voir 1000 musiciens et entendre la musique de Gustav Mahler. Le chef d’orchestre Yoav Talmi bouclait la boucle en se réservant la Symphonie des Mille pour la toute fin d’un cycle intégral qu’il avait entamé à son arrivée à Québec en 1998. Une symphonie qui a été interprétée au sens littéral avec son effectif gigantesque pour donner une célébration unique, retransmise du même coup sur les ondes radio de WFMT à Chicago. C’est un tour de force technique que l’Orchestre symphonique de Québec a accompli avec cette entreprise surhumaine. Un événement qui a démocratisé l’oeuvre du compositeur viennois et amené un public à s’approprier son orchestre. Mille bravos.
FLOP /
La ville de Québec s’est enorgueillie de cette production hautement médiatisée. Et pourtant, l’adaptation de la comédie musicale Starmania en opéra ne s’est révélée qu’une transposition vocale dépourvue de trame musicale narrative. Une succession de tableaux où les interprètes Lyne Fortin, Étienne Dupuis et Marie-Josée Lord ont tout tenté pour les embellir et leur donner corps. C’est la vision de Luc Plamondon qui s’est montrée trop simpliste alors que cette création aurait mérité une véritable relecture en regard des efforts qui ont été déployés pour sa mise en oeuvre. Il ne suffit pas d’une voix opératique, amplifiée de surcroît, pour prétendre à l’opéra. Seule la mise en scène ingénieuse conçue par Michel Lemieux et Victor Pilon aura pu nous faire oublier, par moments, cet exercice pompeux et réducteur.