Mes Aïeux : Sur les rails
Mes Aïeux prennent siège dans la cabine de conduite du métro pour transporter La Ligne orange dans différentes stations du Québec.
Les membres de Mes Aïeux ne font pas les choses à moitié. En plus d’avoir reçu la certification carboneutre de Planetair pour la tournée La Ligne orange, ils ont rodé leur spectacle dans une salle louée pour parfaire la mise en scène et les éclairages, au même titre qu’un humoriste ou qu’une troupe de théâtre. Théâtre. Ce mot rime aussi bien avec la bande des sept que les termes folklore ou musique… "Quand tu travailles avec des comédiens, c’est normal, note l’aîné de la bande, Éric Desranleau. Tous les membres ont une attirance vers le théâtre, le jeu. On a comme groupe fétiche Genesis – à l’époque de Peter Gabriel, très important de le mentionner -, donc le trip des costumes aussi peut venir de là."
Mes Aïeux ont effectivement troqué leurs costumes de diable, de curé, d’ange et autres personnages de la chasse-galerie pour arborer un look beatlesque avec cravates fines et complets moulants. "On a toujours envie de changer de look à chaque tournée. On a décidé d’utiliser un costume plus sobre pour plus d’unicité. Mon pôpa a fait partie des Habits jaunes, un des nombreux groupes yéyé des années 60 pour qui le look était pas mal important. Enfin, je nous trouve pas mal cute!" s’esclaffe celui qui flirte maintenant avec le banjo et la mandoline, en plus de la guitare et de la basse dans la présente tournée.
Leur récente galette – écoulée à plus de 35 000 copies et certifiée d’or – grouille de lieux mythiques, de personnages plus grands que nature, de légendes urbaines et futuristes et de chansons ludico-humoristiques… Cela se traduit sur scène par de croustillantes interprétations. "Il y a des "entre-tounes" de placées comme si c’était une pièce de théâtre, mais c’est un canevas dans lequel on se permet d’improviser", relate Éric qui se garde bien d’en révéler trop, mais qui assure que oui, des mises en place farfelues ont été prévues pour les pièces Antonio, Le Stade et La Basse-cour et que oui, Dégénérations "revisitée" figure sur leur set list. Valise à la main, les sept troubadours prennent ainsi le chemin de la tournée dans leur métro – dont la ligne est évoquée sur scène -, à la conquête des contrées québécoises jusqu’à l’été 2009. Ils enfoncent à pleins gaz pour le temps des Fêtes en renouant, après deux ans d’absence, avec la tradition qui les faisait s’arrêter au Métropolis pour les dernières veillées de l’année.
À écouter si vous aimez /
La Bottine souriante, La Volée d’castors, Les Cowboys fringants