Yves Lambert / Marco Calliari : De la fête à la festa
Musique

Yves Lambert / Marco Calliari : De la fête à la festa

Yves Lambert et Marco Calliari se retrouvent pour une version améliorée du spectacle Du reel à la tarentelle.

À force de se croiser ici et là au cours des dernières années, Yves Lambert et Marco Calliari se sont vite rendu compte qu’ils avaient deux ou trois points en commun, le principal étant un goût immodéré pour la musique festive. "On s’est croisés à quelques spectacles ainsi qu’à Belle et Bum et même à un festival à Vancouver. Mais c’est vraiment à Séville, au WOMEX, qu’on a commencé à parler d’une collaboration. On a comme développé une certaine amitié. Lui et moi, on n’a pas besoin de se parler beaucoup pour se comprendre. Tout est toujours ben cool et ben l’fun. Donc, on a eu l’idée de faire un show où on mêlerait la culture québécoise et la culture italienne. Dans notre tête, c’était simple et quand on l’a testé, on s’est rendu compte que c’était super le fun de marier nos deux bands. Après les premiers shows, je me suis vite dit qu’on devrait en faire une tradition et remettre ça. L’année dernière, on faisait chacun notre spectacle, moitié-moitié, mais là on va tous rester sur la scène. On a créé un genre de décor de sous-sol mi-québécois, mi-Saint-Léonard. Donc, quand certains des musiciens ne joueront pas, ils iront s’asseoir dans le sous-sol", s’enthousiasme Marco Calliari.

Du reel à la tarentelle… Le pari était risqué. Marier deux cultures aussi distinctes n’était pas gagné d’avance. Mais Marco Calliari et Yves Lambert y ont cru, et pour les bonnes raisons. Ne dit-on pas que la musique est un langage universel? "Les musiques trad québécoise et italienne sont très "familiales". Il y a un esprit festif, et les deux peuples sont aussi chialeux l’un que l’autre", estime Marco. "Une des particularités de la musique québécoise, c’est qu’elle est joyeuse. Elle incite à la danse, à la joie de vivre, à la fête. Et on pourrait dire la même chose de la musique italienne, lance Yves Lambert. C’est sans doute le côté latin propre aux deux cultures. De toute façon, je touche à toutes les musiques et j’aime beaucoup la musique italienne. Moi, ça fait 20 ans que je tente de créer des ponts entre les cultures de par mes diverses collaborations." "Je suis un enfant de la loi 101, rajoute Marco. Il faut savoir que cette loi a été très mal perçue par les Italo-Québécois. À leurs yeux, on leur enlevait le choix de décider si leurs enfants seraient éduqués en anglais ou en français. Ça explique peut-être pourquoi les Italiens votent tous pour le Parti libéral. Donc, en faisant ce show-là, j’espère rapprocher les Italiens de la culture québécoise. On a pas mal de travail à faire pour que les Italiens aient à nouveau du respect pour la culture québécoise, et ce n’est pas Gilles Duceppe ni Pauline Marois qui vont leur montrer comment. C’est plutôt dans la joie, la fête et la chanson qu’on y parviendra."

À écouter si vous aimez /
La musique trad, la musique festive italienne, les joyeux mélanges