Natalie Choquette : Retour aux sources
La soprano Natalie Choquette s’amène sur scène avec son nouveau disque sur lequel elle se paie un tour du monde en une dizaine de langues. Un véritable record mondial!
Les derniers enregistrements de Natalie Choquette, qui forment la trilogie Æterna sur laquelle la chanteuse interprète principalement des oeuvres qui favorisent le recueillement ou célèbrent l’amour, indiquaient une nouvelle direction pour la chanteuse, que le grand public connaît bien pour les frasques des différents personnages de diva qu’elle a incarnés jusqu’à l’OSM avec Charles Dutoit. Le nouveau disque Terra mia, lancé en novembre dernier, nous la ramène dans un costume de globe-trotter, et nous entraîne du Japon à la Chine, et du Pérou jusqu’en Russie. Exit la diva? "Pas du tout! explique-t-elle, la diva continue à vivre dans les tournées que je fais un peu partout, et justement, lorsque je donne un concert dans un autre pays, je demande que l’on me dise quelle est la chanson préférée des gens du coin, et c’est ainsi que j’ai recueilli des chansons de partout!"
Il faut dire que la chanteuse a le voyage dans le sang; née à Tokyo de parents diplomates, elle a grandi au Pérou (Lima), aux États-Unis (Boston), en Italie (Rome) et en Russie (Moscou), avec des passages par Ottawa et Montréal… "Et toutes ces chansons récoltées dans différents pays, j’avais envie de les partager avec les gens du Québec; c’est pourquoi j’ai entamé un World Tour in Québec!" Dans ce nouveau programme, eh bien, c’est la diva qui racontera à travers ce répertoire international ses aventures sulfureuses aux quatre coins du globe!
Ce grand voyage virtuel autour du monde, à vrai dire, c’est un retour aux sources pour Natalie Choquette: "Ma mère nous apprenait des chansons japonaises quand j’étais toute petite, puis j’ai découvert la culture sud-américaine, et puis le rock, les chansons napolitaines, le folklore russe… Ce sont les premières choses que j’ai chantées. Ce disque, c’est vraiment ce que je porte en moi, des musiques que j’ai entendues depuis toujours."
On trouve sur le disque quelques duos, avec Marco Calliari pour une chanson napolitaine qu’un jeune Casanova susurra un jour à l’oreille de la soprano, ou avec Daniel Panetta: "Je ne le connaissais pas, c’est mon producteur qui m’en a parlé. Il a 16 ans et il s’est fait connaître par Canadian Idol, mais je trouve qu’il a en lui la poésie de l’époque "fleurs et chocolat", comme dans les films italiens d’après-guerre, où le gars arrive toujours avec un petit bouquet de fleurs et des chocolats… Et pour chanter Non ti scordar di me, c’était parfait!" Le disque est aussi un peu une histoire de famille, le conjoint de la chanteuse, le contrebassiste Éric Lagacé, ayant signé une partie des arrangements (comme le pianiste John Roney), et sa fille Florence K. y partageant l’écriture et la voix dans Mamacita. "Il y a aussi ma soeur qui a écrit Havana Café, une pièce d’inspiration haïtienne, que je chante avec Eddie Pierre." Bref, plus on est personnel, plus on tend vers l’universel!
À écouter si vous aimez / Sarah Brightman, Charlotte Church, Emma Shapplin