8 Femmes/8 mars : Mélomanie trash
Musique

8 Femmes/8 mars : Mélomanie trash

Pour la 14e édition de 8 Femmes/8 mars, le collectif féminin derrière l’événement revient à ses premières amours en priorisant une facture à forte dose musicale pour son spectacle-concept présenté dans le cadre de la Journée internationale de la femme. Pour ce faire, les musiciennes instigatrices Claire Duguay, Louise Poirier et Andrée Poirier (photo) seront rejointes sur scène par la bassiste Carina Mach, la batteuse Mary Gellner, ainsi que l’ensemble à vent Embrass Section. "J’ai une "tralée" de chansons écrites ces 14 dernières années. On a pigé là-dedans et on a refait les arrangements, en plus d’écrire des chansons originales", de préciser Louise Poirier. Elles délaissent ainsi les disciplines de la danse, de la poésie ou du théâtre, exploitées précédemment, au profit du slam, très en vogue dernièrement. Elle-même slameuse active de la scène régionale, Louise Poirier a fait appel à la jeune recrue, médaillée de bronze au provincial et championne régionale Marjolaine Beauchamp: "Marjolaine a un talent fou, une façon de dire les choses qui va droit au but. Elle a une grande sensibilité crue, à vif, qui fait voir les images qu’elle propose…"

À la lumière de leurs préoccupations et du choix des collaboratrices, le trio de pionnières doit chaque année choisir un thème qui est dans l’air du temps concernant la femme. Un sujet tabou s’est rapidement imposé cette année: la sexualité féminine. "On l’avait un peu introduit l’an dernier en se disant qu’il était temps qu’on parle de cul (rires), de plaisir, de désirs… On parle beaucoup de bons sentiments, du beau, du confortable, de l’idéal, mais très peu des tabous, de trucs plus trash", constate Louise Poirier, qui rappelle que le tout sera largement parsemé d’humour et de parodies. "On voulait que l’aspect plaisir, que l’aspect fête soit très présent cette année. Je pense que les gens ont assez de préoccupations, on n’en rajoutera pas." Les questions des femmes en politique, de la banalisation de la violence et du sexe, de la dégradation des rapports humains seront aussi abordées. Le 7 mars à 20h et le 8 mars à 15h à la salle Jean-Despréz.