Kodiak : Groove grave

Il n’est pas surprenant de retrouver les Québécois de Kodiak en première partie de la tournée québécoise de Tryo. La connivence est grande entre les univers de ces deux formations. "Kodiak a toujours été un groupe influencé par plusieurs styles musicaux, explique le chanteur François Grégoire. Au premier album, c’était un peu plus reggae, rap, funk. Depuis, on a élargi la palette. On peut entendre des influences rock et folk sur le nouvel album."

Ce disque sorti à l’automne dernier s’intitule La Mécanique. "C’est pour les rouages de la société, un système dans lequel on est tous obligés de fonctionner." Le sujet est vaste, et c’est pourquoi les chansons de Kodiak obligent François Grégoire à débiter les nombreuses paroles à un rythme effréné. Quel est le principal défi de cette omniprésence du texte? "C’est d’avoir une certaine continuité entre les chansons. La musique peut faire passer la pilule d’un texte au sujet un peu plus pesant. Je pense qu’on le réussit quand même bien. On aborde les chansons avec un côté festif et les gens ne portent pas immédiatement attention aux paroles. C’est souvent à la deuxième ou troisième écoute qu’ils comprennent la gravité du texte."

Les musiciens de Kodiak ont choisi une formule acoustique pour les shows avec Tryo. "La réponse est bonne. Les gens qui nous découvrent adoptent le principe de Kodiak."