Akron/Family : Famille reconstituée
Akron/Family retombe sur ses pattes après une importante phase de transition.
À la suite de la parution de Love Is Simple en 2007, Akron/Family a été forcé de se redéfinir. "Ce fut une année déterminante", convient Seth Olinsky. D’abord, Ryan Vanderhoof a quitté le band: "La vie de tournée l’épuisait. Il habite maintenant à Ann Arbor et enseigne la musique. Je pense que le band lui manque mais qu’ultimement, il est plus heureux ainsi. C’est aussi ce qu’il y a de mieux pour nous car évoluer comme band auprès de quelqu’un qui ne s’y sent pas tout à fait à l’aise peut créer des tensions."
Autre changement marquant, le groupe a quitté l’étiquette Young God (ayant lancé la carrière de Devendra Banhart), dirigée par Michael Gira, aussi meneur d’Angels of Light. Le quatuor entretenait une belle relation avec ce dernier, qui agissait au départ en mentor. "Ça a surtout à voir avec la taille de son label, dont il est le seul employé. C’est un libre penseur, un artiste intègre qui s’investit totalement dans ce en quoi il croit. Mais à un certain moment, on a senti qu’on avait besoin d’une machine un peu plus organisée pour nous soutenir…" Les voici sous contrat avec Dead Oceans (John Vanderslice, Bishop Allen), maison de disques indépendante d’Austin.
S’ensuit une tournée folle: "On était 17 pendant un moment, puis 5. On a ensuite ressenti le besoin de se retrouver à 3 pour composer. Le départ de Ryan nous a amenés à nous redéfinir. Une des choses qui sont ressorties, c’est qu’on voulait enregistrer dans différents endroits (dont une certaine église de Farnham, celle d’Arcade Fire) et qu’on se laisserait le temps d’expérimenter toutes sortes d’affaires, d’enregistrer de nombreuses versions des tounes."
Set ‘Em Wild, Set ‘Em Free, album autoproduit (une première pour le trio), atterrira dans les bacs le 5 mai. Au vocabulaire contrasté, bondissant d’un extrême à l’autre qui fait sa signature, le groupe a intégré des rythmiques proches des percussions maliennes et nigériennes, s’est éloigné de son côté hippie-freak pour aller vers quelque chose de dense évoquant même, par moments, le travail d’Animal Collective.
À écouter si vous aimez /
La densité d’Animal Collective; les délires d’Architecture in Helsinki; la barbe de Devendra Banhart