Emilie-Claire Barlow : Plaisir contagieux
Emilie-Claire Barlow monte sur scène et nous présente son nouvel album Haven’t We Met.
Après le succès de l’album The Very Thought of You, Emilie-Claire Barlow nous offre Haven’t We Met. Avec ce septième disque, l’interprète jazz assoit un talent déjà confirmé par le public et la critique. À la tête de sa carrière, productrice et réalisatrice, elle nous semble en totale maîtrise de ses moyens.
"C’est important pour moi de conserver ce contrôle sur ma création, affirme-t-elle. Sur le répertoire et les musiciens avec qui je vais jouer. Sur les arrangements et le style que je veux travailler. C’est la seule façon pour moi de me sentir honnête par rapport à mes aspirations. De toute façon, travailler comme ça, ça me rend heureuse. J’ai besoin de choisir et de communiquer ce que je veux. Le romantisme ou la joie! Lorsque ces émotions se transmettent à l’auditeur, j’ai réussi."
La chanteuse torontoise a fait son chemin et cultive maintenant cette confiance tranquille qui s’accorde avec sa discipline. Plongée dans une nouvelle sélection de standards, elle s’édifie à nouveau avec un répertoire qui lui colle à la peau. Il y a bien sûr ces quelques chansons françaises, telles que Jardin d’hiver et C’est merveilleux, mais aussi You’re Driving Me Crazy et I’m Glad There Is You. Des immortelles qu’elle revisite sans complexe.
"Ils sont si nombreux à avoir interprété ces chansons, constate-t-elle. Par exemple, la première fois que j’ai entendu What a Little Moonlight Can Do, c’était avec Tony Bennett. Et par la suite ce fut Nancy Wilson. Je me suis laissé inspirer par eux. Je crois que c’est tout à fait normal, lorsqu’on débute, de se laisser imprégner par ces interprétations. Ça prend du temps pour trouver sa voix, et l’on constate rapidement que certaines interprétations seront, pour toujours, des références ultimes. Pour ma part, je garde le sentiment de pouvoir y contribuer à ma façon et avec ma personnalité."
Consciente de sa technique, elle communique tout de même une chaleur dans sa voix. Une spontanéité qui fait corps avec son perfectionnisme. "On ne peut pas passer à côté de l’émotion. Si on se compare à un pianiste ou à un saxophoniste, ce qui nous avantage, c’est le texte. On reste en contact avec une intention émotionnelle qui nous est suggérée. Je tente constamment de rester fidèle à cette émotion."
À écouter si vous aimez /
Peggy Lee, Holly Cole, Diana Krall