Festival international de musique universelle : Dans l'art jusqu'aux oreilles
Musique

Festival international de musique universelle : Dans l’art jusqu’aux oreilles

Pour sa 12e édition, le Festival international de musique universelle (FIMU) met une fois de plus de l’avant des artistes pour qui l’audace et l’originalité priment.

Depuis sa création en juin 2004, le FIMU en est déjà à sa 12e édition, les organisateurs Francis Arsenault, Alain Fleurent, Philippe Bergeron, Laurent Bélanger, Martin Corriveau et Luc Boissonneault étant apparemment trop inspirés et passionnés pour se contenter d’une seule édition par année. Dans le même ordre d’idées, alors que le FIMU ne durait auparavant qu’un soir, des spectacles satellites s’y sont greffés cette année, notamment un événement sculpture et art audio (le 27 mars, à l’Atelier Silex) et une soirée poésie et musique (le 28, au Zénob).

La pièce de résistance demeure néanmoins la soirée du 4 avril, baptisée La Grande Débâcle, qui mobilisera les deux étages de l’Atelier Silex et qui devrait durer près de six heures. "Pour les autres éditions, c’était tout le temps une série de petites performances de 5 minutes. Là, on laisse 20 minutes à chaque artiste, donc il y a moins de participants, mais ça va être plus décontracté comme soirée", explique Arsenault.

"Les artistes ne viennent pas pour l’argent; il n’y a pas de cachets. C’est vraiment un échange culturel. C’est enrichissant parce qu’il y a autant des professionnels que des non-professionnels, puis il y a de toutes les formes d’art. Les gens ne savent jamais à quoi s’attendre parce que c’est tout le temps différent d’une édition à l’autre. Le but du FIMU, je le répète toujours, c’est de réveiller l’âme artistique du monde."

Des plus hétéroclites, le menu de La Grande Débâcle comprendra notamment une collaboration entre Arsenault, qui joue d’un instrument s’apparentant à "une grosse canne avec une corde de contrebasse", et le bidouilleur sonore Jean-Pierre Gauthier; du théâtre de marionnettes avec Les Résidus plasmiques; un duo de l’artiste interdisciplinaire Nathalie Derome et Frank Martel au theremin; un numéro de musique électroacoustique par Chantal Dumas; une "recette culinaire à saveur poétique" (!) de Philippe Bergeron et Sébastien Dulude; un solo violon et laptop de Guido Del Fabbro; une introduction à la capoeira angola avec le Brésilien Roque; une performance théâtrale d’Émilie Borgia; et le retour des Frères LeBrasseur, qui vont "déranger" le public entre les autres prestations.

Le tout se terminera aux petites heures du matin avec les gars du groupe funk-rock-reggae Le Fruit: "Pour ce dernier spectacle de la soirée, on tasse les chaises puis ils vont faire danser le monde!" conclut Arsenault avec enthousiasme.