Black Mountain : Sommet mystique
Black Mountain, formation de Vancouver, connaît présentement un succès international plus que probant auprès des plus gros noms de l’industrie musicale.
À l’instar d’Arcade Fire, Black Mountain risque de s’élever au statut de band canadien important. On pourrait même, en restant très conservateur, parler de culte. Quoi qu’il en soit, la carte du ciel que Black Mountain s’est construite ces dernières années à coup de concerts quasi mystiques, d’apparitions médiatiques insolites et de pilosité faciale abondante laisse présager un avenir brillant.
Si le premier album éponyme tenait lieu de carte de visite, c’est à la suite de la parution de In the Future, galette psychédélique à tendance très progressive, que la presse spécialisée musicale a littéralement craqué. "C’est bizarre de voir qu’on nous aime. Savoir que quatre de mes meilleurs amis et moi formons un band qui peut se promener de pays en pays pour jouer et vivre de la musique est en fait, pour moi, le plus important. Ça me garde les pieds sur terre. Ce serait facile de perdre la carte", affirme Steve McBean, leader de la formation complétée par Matt Camirand à la basse, Jeremy Schmidt aux claviers, Amber Webber au chant et Joshua Wells à la batterie.
Les appuis ne se font pas seulement sentir chez les journalistes. Le Britannique Chris Martin (Coldplay) a affirmé être tombé amoureux du band, réquisitionnant Black Mountain comme une des premières parties de Twisted Logic, l’avant-dernière tournée mondiale de Coldplay. "Que Chris nous ait voulus dans sa tournée est très flatteur. Ça a exposé notre musique à un tout autre public. Par contre, je dois dire que nous n’avons pas comme objectif de dominer le monde. Je serais assez surpris qu’une de nos chansons fasse les palmarès", affirme en riant le guitariste-chanteur Steve McBean, dont la formation revient tout juste d’une tournée en Océanie.
Fait à noter, sans avoir de hit single, l’album In the Future a tout de même débuté parmi les 75 albums les plus vendus dès sa parution en Grande-Bretagne. Avec ses contradictions puisées dans la musique progressive et son rock qui rappelle Black Sabbath et Led Zeppelin, l’album In the Future n’est pas d’une écoute facile, pas plus qu’un spectacle de Black Mountain n’est accessible, convient McBean. "Nos spectacles sont bruyants, peut-être même dérangeants. Sur scène, on laisse place à la musique, au mur de son. Il ne faut pas s’attendre à des envolées théâtrales ou à des effets pyrotechniques", précise-t-il.
Par ailleurs, quelle est la signification de Black Mountain (certains soutiennent que la "montagne noire" désignerait un amas de haschisch)? Ce n’est pas aujourd’hui qu’on aura réponse à cette question. Steve McBean entretient habilement un halo de mystère autour de certains aspects. "Y a-t-il autre chose à savoir à propos de nous? Je ne crois pas. Il faut toujours garder une part de secret. Mais bien des réponses sont dévoilées en concert…"
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