Cannibal Corpse : Brutal avant tout
Cannibal Corpse nous présente son dernier album, Evisceration Plague. Entretien avec le batteur et parolier du groupe, Paul Mazurkiewicz.
Voir: Vous avez enregistré l’album Kill et votre dernier disque Evisceration Plague avec le producteur Erik Rutan. Comment s’est forgée cette relation?
Paul Mazurkiewicz: Nous l’avons rencontré avant même qu’il soit dans Morbid Angel. Il vivait dans le New Jersey à l’époque et il était membre du groupe Ripping Corpse dans les années 80. Par la suite, il a déménagé en Floride et il s’est mis à produire des albums. Il s’est fait une réputation. C’est un ami de longue date. C’est en écoutant son travail avec le groupe Soilent Green qu’on s’est dit: "Wow! Prenons une chance!"
Que désire Cannibal Corpse d’un producteur?
Le côté technique est primordial. Nous avons une idée assez claire de ce que nous voulons comme son. On se présente au studio avec tout notre équipement et c’est au producteur de nous donner le match sonore parfait. Il faut qu’il soit totalement dévoué à Cannibal Corpse. Erik est cet homme. Il est aussi un excellent guitariste de death métal, il connaît cette musique plus que n’importe qui. C’est un atout. Et ce gars-là est vraiment un workaholic.
L’illustrateur Vincent Locke travaille avec vous depuis votre premier album, Eaten Back to Life. Son travail est-il une inspiration pour vous?
Toutes les chansons sont composées avant même que Vincent nous propose ses dessins. J’imagine qu’il s’inspire plutôt de nous. Vincent fait un travail fantastique et son art est très important pour Cannibal Corpse. Ce serait impossible d’imaginer nos précédents albums sans cette collaboration. Avoir quelqu’un de son calibre pour illustrer nos chansons, c’est exceptionnel. Et c’est même étrange qu’il ne l’ait jamais fait pour un autre groupe! Je crois que nos deux univers se rejoignent très bien. Mais c’est la musique avant tout; ces illustrations n’en sont que la continuité.
Comment a débuté cette collaboration?
Nous avions appelé à son bureau après avoir remarqué son travail dans le magazine Deadworld. Nous commencions notre carrière et nous voulions lui proposer de faire notre pochette. Il a écouté notre musique et il a accepté. Mais après toutes ces années, nous ne l’avons jamais rencontré! Je sais, c’est bizarre! C’est une relation de travail. Nous avons déjà pensé que ce serait bien de le rencontrer, mais ça fait 20 ans que c’est comme ça. Alors, nous gardons le mystère en vie.
Ses illustrations vous ont attiré beaucoup de problèmes avec la censure…
Mais ça nous a donné de la bonne publicité! Nous avons choqué les gens et nous nous sommes fait une réputation. La brutalité de notre musique et les paroles de nos chansons y sont pour beaucoup aussi. Au début, nous pensions même avoir plus d’ennuis avec les autorités! Aujourd’hui, nos problèmes avec la censure sont minimes si on se compare à d’autres musiciens. Après 11 disques, nous constatons que toutes ces poursuites n’étaient pas si importantes que ça. No big deal.
À écouter si vous aimez /
Obituary, Morbid Angel et Suffocation