Jon and Roy : 1, 2, 3 soleil
Jon and Roy, munis d’une guitare et d’une candeur ensoleillée, partagent leur bonne nouvelle folk avec qui veut bien l’entendre.
Est-ce à cause de la proximité créée par leurs nombreux déplacements dans la vieille station wagon empruntée à sa mère? D’entrée de jeu, le percussionniste Roy Vizer souligne à quel point lui et son compagnon Jon Middleton ont beaucoup en commun: la musique et la quête du bonheur. "Nous sommes heureux: nous vivons dans une ville magnifique, nous avons tous deux des emplois merdiques, mais nous pouvons faire ce que nous aimons", affirme Roy. Et, on s’en doutera, ce que les Britanno-Colombiens Jon et Roy aiment, c’est s’asseoir, une bière à la main, et laisser leur groove acoustique et positif s’envoler aux quatre vents.
Au tournant du siècle, lors d’une soirée bien arrosée, Jon Middleton (guitare et voix) fait la rencontre de Roy Vizer (percussions et batterie) par l’entremise d’amis communs. L’un sort sa guitare; l’autre, son djembé. La magie opère. "J’aimais les chansons de Jon. On a vu que ça fonctionnait et la vibe était tellement bonne qu’on a décidé de faire un bout de chemin ensemble", précise Roy Vizer. Si les chansons de Jon and Roy naissent pour la majeure partie dans le cerveau de l’auteur-compositeur Jon, le processus créatif reste cependant toujours démocratique: "Jon arrive la plupart du temps avec quelques riffs de guitare ou une mélodie, et moi je fais mes commentaires, j’ajoute ma touche, et je crois que c’est ce qui fait qu’on s’en sort si bien."
De fêtes d’amis en événements hétéroclites, le duo se bâtit une réputation fort enviable. En 2005, Jon and Roy lancent Sittin in the Back, un premier album autoproduit qui leur permettra d’exporter leurs grooves acoustiques à l’extérieur de leur Victoria natale. Depuis, Jon and Roy représentent fièrement cette ville qui vit bien malgré elle dans l’ombre de sa grande soeur cosmopolite, Vancouver. "Victoria est toute petite, mais les possibilités sont grandes. La scène musicale est par le fait même tricotée serré et chacun y met du sien pour faire éclore ce qu’il y a de meilleur en nous", affirme Roy.
Curieusement, c’est Buck 65, MC issu d’une scène complètement différente – celle des provinces de l’Atlantique – qui, l’an dernier, leur a proposé de parcourir la Grande-Bretagne à la suite de la parution de leur deuxième opus, Another Noon. Ce voyage initiatique a été très révélateur de leur identité scénique. "Nous ne sommes pas du genre à gagner la foule par nos commentaires bien placés. Nous sommes plutôt enclins à laisser le groove faire son chemin, et si ça plaît au public, tant mieux!" mentionne Roy au sujet de l’ambiance qui règne pendant leurs concerts.
Avec sa chanson Another Noon en vedette dans une récente publicité canadienne pour Volkswagen et la venue d’un troisième album d’ici la fin de l’année, les prochains mois risquent d’être riches pour le duo qui travaille depuis peu en formule trio, avec l’ajout de Ryan Tonelli à la basse. "C’est la partie excitante du travail. Voir les projets s’accumuler, pouvoir présenter notre musique devant le plus de gens possible. Ça fait en sorte qu’on atteint chaque jour un peu plus notre but: être heureux", mentionne Roy avec un sourire évident dans la voix.
[Dans le cadre de Scène Colombie-Britannique]
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