Lynda Thalie : Du Maroc à Trois-Rivières
Musique

Lynda Thalie : Du Maroc à Trois-Rivières

Lynda Thalie est tout énervée. Toujours passionnée et enthousiaste, mais avec un gros rendez-vous montréalais dans un agenda de plus en plus chargé. Attention, chanteuse en voix!

Lynda Thalie a le vent en poupe et des papillons dans le ventre. La semaine prochaine, au Corona, c’est la rentrée montréalaise de son nouveau spectacle La Rose des sables, qu’elle a pourtant inauguré avec panache au Grand Théâtre de Québec, il y a deux mois déjà. Entre Gatineau et Trois-Rivières, la chanteuse d’origine algérienne a même trouvé moyen de faire une escale express à Essaouira, au Maroc, pour interpréter sa chanson Le Rallye des gazelles lors de la clôture du fameux rallye, un événement culturel quasi mythique en Afrique, avant de retourner chanter en Mauricie le surlendemain. Gros rush!

"Quand j’étais petite, en Algérie, on entendait déjà parler de ce rallye sportif au féminin et c’était quelque chose de fascinant. J’ai écrit ce texte comme une métaphore parce que je trouvais cela inspirant. Les organisateurs en ont entendu parler et ils m’ont vite contactée pour que je sois la porte-parole de l’activité, et cette chanson est devenue le thème officiel du rallye. Vive Google!"

Avec ce souvenir euphorique de la finale en plein soleil sur la côte Atlantique, Lynda, encore tout étourdie, a donc repris la route avec ses musiciens. Leur défi: restituer de manière sensuelle et percutante un univers où se mélangent la variété et l’exotisme, l’Afrique du Nord, le Proche-Orient, Barbra Streisand et la chanson francophone du Québec profond.

"Mon but ultime est que les spectateurs traversent le désert avec moi, explique sans détour la chanteuse. J’utilise des chansons de mes trois albums et j’en essaye aussi de nouvelles pour le plaisir. Mais j’hésite encore à intégrer certains titres que je trouve trop douloureux, trop personnels."

Avec son gérant Patrick Cameron, elle gère aussi "au jour le jour" les jumeaux garçons qu’ils ont eus il y a 16 mois. Grâce à eux, cette voix sublime a gagné en velours, en registre, en puissance. Un petit miracle de la maternité.

"Ils ont repoussé mon diaphragme à petits coups de pieds. La grossesse a métamorphosé ma façon de chanter, ma respiration au niveau du ventre. Avant, je cherchais mon souffle, mais là, il a fallu que je me réadapte. Ma nouvelle voix est plus forte, et bien plus grave aussi."

À voir si vous aimez /
Souad Massi, Natasha Atlas, Dalida