Marie-Mai : Solide comme le rock
Musique

Marie-Mai : Solide comme le rock

À la veille de son deuxième concert au Centre Bell en moins de six mois, laissons le parcours d’académicienne de Marie-Mai de côté pour nous concentrer sur un simple mot de quatre lettres: ROCK.

Tout comme Stéphanie Lapointe, Marie-Mai s’est affranchie des compositions pop adulte qu’on lui a foutues dans la gorge lors de son passage à Star Académie. Sans renier son côté mélodique, la jeune chanteuse de 24 ans a abandonné les refrains de matante pour épouser une distorsion béton et des compositions plus rythmées. Les jeunes ont adopté, et son deuxième disque, Dangereuse Attraction, a remporté le Félix de l’album rock de l’année au gala de l’ADISQ en novembre 2008. Deux semaines plus tard, elle présentait son concert au Centre Bell, un amphithéâtre où elle récidivera cette semaine.

Dans ce même aréna, Marie-Mai a vu le spectacle de Green Day et celui de Nine Inch Nails, "le show de ma vie", confie-t-elle en entrevue. "Je suis une fille qui écoute différents styles musicaux. Ça se reflète sur mon disque où se côtoient la pop, l’électro et le rock, mais j’ai toujours été fascinée par les murs de guitares et les chanteurs qui ont de l’attitude."

Cet amour ne date pas d’hier. "Je me souviens encore de mon premier concert rock: GrimSkunk au Cégep Édouard-Montpetit, à Longueuil. J’étais dans ma crise d’adolescence. Je devais avoir 15 ou 16 ans. J’avais été frappée par leurs textes, leur façon de parler à la foule, leurs mélodies, leurs chansons."

"Il faut savoir qu’au secondaire, j’ai épousé différents styles. Au début, j’étais preppy. J’ai ensuite découvert la musique gothique avec Marilyn Manson. Je m’habillais en noir et je me dessinais des lignes autour des yeux. J’ai même poussé mon trip chevalier-métal-opéra en écoutant Blind Guardian et Rhapsody. Ça me faisait rêver."

De Metallica à Nirvana (Nevermind est l’un des premiers disques qu’elle s’est achetés), le rock est ainsi devenu une musique de défoulement pour Marie-Mai. "Si je me chicanais avec mes parents, je m’enfermais dans ma chambre, et je montais le volume de mon lecteur. Toutes mes frustrations passaient dans cette musique. C’était comme une thérapie."

Dix ans plus tard, des milliers d’ados (plus de 60 000, si l’on se fie aux chiffres de vente) ressentent les mêmes émotions à l’écoute de Dangereuse Attraction et devraient poursuivre l’exercice cathartique avec le prochain disque de Marie-Mai, dont la sortie est prévue cet automne. "Encore une fois, je veux que ce soit rock et intense. Je veux que ça grouille. Je cherche une évolution, mais la drive sera semblable", explique celle qui travaille toujours avec son complice Fred St-Gelais.

Et à propos de cette fatidique question: "Qui préférerais-tu recevoir à souper: Mick Jagger, Ozzy Osbourne ou Jon Bon Jovi?", la belle mettra un temps à se décider. "Ce sont trois rockeurs tellement différents… Bon Jovi, c’est des gros riffs de guitare et de la pop, ce qui me ressemble. Mais Ozzy, c’est un classique. C’est tellement un personnage, un univers! Ok, j’invite Ozzy. Pour voir s’il parle aussi mal qu’à la télé!"

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