David Martel : L’art de renaître
David Martel s’est donné une seconde chance avec l’album I Hardly Knew Me. Un disque révélateur qui s’impose.
Le chanteur semble filer le parfait bonheur. Son disque I Hardly Knew Me a reçu un accueil favorable et trouve vie sur la scène, où David Martel est dans son élément. Un dénouement heureux si on considère qu’il s’est permis de remettre en question sa carrière après quelques aventures au sein de formations qui n’ont pas trouvé d’issues concluantes. C’est une rencontre avec le réalisateur Dave A. Sturton qui allait tout changer et lui donner un second souffle. "C’est à Montréal qu’il m’avait entendu sur scène, il y a quelques années. C’était l’impasse pour moi à cette époque. Dave m’a donné une autre lecture de la situation: j’avais un contrat de disque et je pouvais repartir à neuf."
Ce nouveau départ allait se concrétiser dans cette association inespérée qui a poussé l’artiste à trouver une nouvelle inspiration. Une collaboration ouverte où la réalisation s’est exprimée dans un cadre éclaté, sans hiérarchie imposée. "Le challenge, c’est de communiquer l’énergie qu’on peut sentir sur scène. Lorsqu’on enregistre en studio, on se retrouve en face d’un micro et d’un mur… C’est plutôt froid comme ambiance. Dave, lui, il veut capter des moments, il veut créer des instants uniques qui se démarquent."
Enraciné dans le folk, le tandem a transposé les compositions de Martel dans un registre élaboré, où l’instrumentation a joué un rôle fondamental. Avec le claviériste Nicholas Williams, le duo allait devenir trio et chacune des pièces qui se retrouvent sur cet opus est constituée d’une forme de noyau dur, au dire de l’artiste, sur lequel l’expérimentation a pu s’asseoir en toute confiance.
À écouter si vous aimez /
Patrick Watson, Jeff Buckley, John Frusciante