Standing Waltz : Jamais trop tôt
Standing Waltz lançait cette semaine son premier album, espérant ainsi renforcer la rumeur déjà très favorable à sa musique eighties!
Aussi bien liquider le sujet en partant: oui, les quatre membres de Standing Waltz (Camille, Sophie, Maxime et Pascale) étaient très jeunes lorsqu’ils ont débuté en 2005, et ils le sont encore aujourd’hui (entre 16 et 17 ans). Et non, ils n’ont sûrement pas fini d’en entendre parler, autant de la part du public que des médias.
Pascale Mercier, batteuse du groupe, convient d’emblée que leur âge attire souvent l’attention: "Au début, lorsque nous avions 13, 14 ans, c’était pire! Les gens avaient beaucoup de préjugés: "Encore un groupe de jeunes qui ne connaissent rien!" Et même aujourd’hui, nous entendons souvent que nous sommes bons pour notre âge! J’aimerais mieux qu’on écoute notre musique et qu’on oublie le fait que nous sommes jeunes ou vieux, ce qui n’a pas d’importance, après tout…"
Car, il faut aussi le dire, les médias commencent à s’intéresser sérieusement à ce groupe de Québec qui procédait cette semaine au lancement de son premier album, Non-sens! Une collection de chansons pop dynamiques, très attachantes et surtout remplies de fraîcheur, parmi lesquelles certains reconnaîtront une reprise des très new wave Rational Youth, City of Night, offerte ici autant en anglais qu’en français (sous le titre Cité phosphore).
Inutile de cacher le fait que Standing Waltz est fortement influencé par la musique des années 1980. Le jeu des influences devient d’ailleurs particulièrement intéressant ici, puisque non seulement le défunt groupe de Montréal Rational Youth s’avère une inspiration évidente pour les quatre jeunes de Québec, mais il l’était aussi pour Handful of Snowdrops, autre groupe ayant connu une certaine gloire dans ces mêmes années et au sein duquel oeuvraient, entre autres, les frères Michel et Jean-Pierre Mercier… respectivement le père et l’oncle de Pascale! C’est d’ailleurs Jean-Pierre Mercier qui a fignolé la réalisation de Non-sens! Mais il faut surtout y voir là un goût musical et des affinités parmi tant d’autres. "En fait, explique Pascale, nous avons des goûts musicaux un peu différents, ce qui est une bonne chose, car ça permet une certaine diversité dans nos chansons. C’est important pour nous… Personnellement, j’adore les petits groupes indépendants; je peux passer des soirées à fouiller sur Internet pour en découvrir! Mais pour ce qui est des années 1980, c’est mon père qui m’a fait découvrir le new wave, que j’ai fait découvrir à mon tour au reste du groupe…"
Et pour ceux qui auraient des doutes sur l’authenticité du groupe en ces temps où la musique formatée est omniprésente, Pascale (qui signe elle-même le design de l’album) conclut avec conviction: "On ne veut surtout pas être un groupe préfabriqué dont on ne parlera plus dans un an. On veut rester nous-mêmes et on a tout notre temps pour faire ce qu’on veut. On veut juste être crédibles dans ce qu’on fait!"
Standing Waltz
Non-sens!
Pop6
À écouter si vous aimez /
A Flock of Seagulls, The Cars, The Killers