Maï Taï Orchestra : Le kitch ne tue pas
Musique

Maï Taï Orchestra : Le kitch ne tue pas

Le Maï Taï Orchestra nous offre une soirée aux couleurs d’Hawaï qui rend hommage à la musique polynésienne. Place à l’été et aux cocktails sucrés.

L’aventure du Maï Taï Orchestra a commencé à l’Hôtel-Motel Coconut de Trois-Rivières il y a quelques années. Un lieu mythique de la province de Québec qui vous plonge dans un décor exotique où les palmiers vous enveloppent. L’un des seuls endroits à posséder encore un bar tiki digne de ce nom. C’est là-bas que le batteur Justin Allard a emmené ses amis musiciens pour faire un concert de musique polynésienne.

Au téléphone, Sir Christopher McLaren (Christophe de son vrai prénom), le chef d’orchestre de l’ensemble, nous fait la genèse de cette aventure ensoleillée qui, à défaut d’être une blague anecdotique, est devenue une entreprise sérieuse. Déclinons par exemple les noms de quelques-uns des musiciens qui comblent cet ensemble: Sunny Duval (ukulélé), Mélanie Auclair (voix et cavaquinho) – aussi connue sous le nom de Magnolia -, Alex Cattaneo (guitare), Jocelyn Tellier (basse), Vincent Réhel (claviers), Rick Hayworth (pedal steel) et même Marie-Pierre Arthur à la basse (absente pour le spectacle de Québec).

"En ce qui me concerne, indique avec ironie Christopher McLaren, on dit souvent que je ressemble au compositeur du groupe Gatineau. Ce qui est totalement faux. Le hip-hop, ce n’est pas vraiment mon genre. Mais, j’ai entendu dire que le groupe prenait une pause pour entrer en studio et faire un nouveau disque, alors j’imagine que les gens vont peut-être oublier mon sosie Keük. Mon étoile va enfin briller!"

Puisant dans le folklore d’Hawaï de la fin du 19e siècle, tout en intégrant le répertoire "à la sauce américaine" des années 50 et 60, le Maï Taï Orchestra dresse un portrait éclectique de cette musique intemporelle qu’il actualise sans complexe. À l’intérieur de cette équipe d’étoiles, le rôle de chef d’orchestre est primordial.

"Ce sont des musiciens d’un certain calibre, alors je dois être vigilant. Ce sont des têtes fortes et certains musiciens, que je ne nommerai pas, ont tendance à rallonger certaines sections. Je dois les ramener à l’ordre assez souvent. Sinon, j’endosse aussi le rôle de communicateur ou d’anthropologue musical, en faisant des interventions lors de nos concerts." Et bien sûr, toujours avec un accent british distingué, noblesse oblige.

À écouter si vous aimez /
Ledward Kaapana, Barney Isaacs et le Hawaii Shochiku Orchestra