Marianne Fiset : Concours musical international de Montréal
Alors que le CMIM 2009 se met en branle, la lauréate de l’édition 2007, Marianne Fiset, a plus que jamais le vent dans les voiles.
Réjean Beaucage
Photo : Maxime Tremblay
La fin de l’édition 2007 du Concours musical international de Montréal (CMIM), organisé par les Jeunesses musicales du Canada, n’était qu’un début pour la soprano Marianne Fiset, et quel début! Elle en sortait avec cinq prix, dont le premier, et entamait une période faste qui l’a vue récolter le Prix Opus de la découverte de l’année 2006-2007 (qui l’envoyait en résidence à Radio-Canada pour un an), à la suite de quoi elle était nommée Jeune Soliste 2008 par les Radios francophones publiques, puis Révélation Radio-Canada Musique 2008-2009. Ouf! "Le CMIM m’a offert une visibilité d’une rare qualité, convient-elle, sans doute amplifiée par le fait que ce soit quelqu’un d’ici qui remporte ce grand concours international. Ensuite, les choses se sont enchaînées, et j’espère que ça continuera!" Mais justement, est-ce qu’elle compte poursuivre le circuit des concours? "Si je décidais de le faire, il faudrait me décider vite, parce qu’il y a souvent un âge limite, autour de 30 ans. Et puis, avec les retombées des concours de 2007, ce n’est plus vraiment nécessaire!"
Le sérieux du CMIM est en effet grandement reconnu, et ses lauréats voient les portes s’ouvrir devant eux sans doute plus aisément que d’autres. L’édition de cette année, encore une fois consacrée à la voix, a reçu 200 inscriptions en provenance de 35 pays! C’est finalement 32 candidats (dont 3 du Québec) qui se disputeront les nombreux prix entre la première épreuve (quart de finale, 19, 20 et 21 mai, salle Pierre-Mercure) et le concert-gala (28 mai, Théâtre Maisonneuve).
Le premier prix du concours, doté d’une bourse de 30 000 $, s’accompagne de l’enregistrement d’un disque, offert par Analekta. Celui de Marianne Fiset paraissait en mai 2008 et rappelait sa participation au concours (Ravel, Debussy, Dvorák). Voici qu’elle vient d’en faire paraître un deuxième, toujours chez Analekta. Melodiya propose des mélodies russes (Moussorgski, Rachmaninov, Glinka et Tchaïkovski). "C’est plus personnel comme choix, parce que l’on adore ce répertoire, la pianiste Marie-Ève Scarfone et moi. On se sent bien là-dedans. Et grâce au prix Révélation de Radio-Canada, il y a aussi des pièces avec orchestre sur ce disque, encore avec le chef Jean-Philippe Tremblay."
On pourra entendre des extraits de ce programme russe lors du récital qu’offriront Marianne Fiset et Marie-Ève Scarfone le 17 mai, 15 h, à l’Auditorium de la Grande Bibliothèque, à l’invitation de la Société André-Turp (514 397-0068).