La Rue Kétanou : Les cousins roses
Avec un nouvel album dans leur baluchon, les trois bourlingueurs de la formation française La Rue Kétanou viennent chanter leur carnet de voyage au Québec.
"Avant que tu appelles, j’étais en train de trouver des mélodies", lance Olivier Leite du joyeux trio qu’est La Rue Kétanou. Ces mélodies en chantier ne sont pas destinées à La Rue Kétanou, qui sort ces jours-ci un nouveau disque intitulé À contre-sens, mais à Batignolles, un projet parallèle d’Olivier. "C’est tout neuf. Les trois, on a toujours voulu faire plusieurs choses à la fois. On aime garder ce côté actif. Mourad [Musset], lui, a Mon côté punk, et Florent [Vintrigner] fait aussi son tour de chant. Il va bientôt sortir son deuxième album." C’est d’ailleurs lui qui se chargera de la première partie de la série de spectacles que La Rue Kétanou a très hâte de faire au Québec. "On y a des liens amicaux et familiaux, explique Olivier. Même si on ne venait pas pour chanter, on viendrait quand même. On se sent cousins."
CHANSONS DE ROUTE
À contre-sens, troisième album studio de La Rue Kétanou, arrive sept ans après Y’a des cigales dans la fourmilière. Au-delà des autres projets musicaux, c’est un certain mode de vie qui explique cette attente qui fut longue pour ceux qui avaient découvert le groupe en 2000, en première partie de Tryo. "Notre discographie n’est pas énorme, mais on ne fait pas des disques avec seulement 12 chansons, tempère Olivier. La Rue Kétanou, c’est l’aventure de trois camarades qui font de la musique et qui se plaisent à voyager avec elle. On est plus un groupe de scène. On aime se produire en concert un peu partout… Et les chansons nous viennent sur la route. Il fallait donc faire beaucoup de route pour faire d’autres chansons."
Un message d’ouverture sur le monde reste au coeur des chansons de La Rue Kétanou, mais l’amour a parfois le dessus sur la morale. "Les sujets personnels partent d’un besoin d’exorcisme de choses vécues. On parle d’optimisme même si le monde tourne dans le bon sens souvent pour les mêmes. Il y a des choses plus graves qui sont abordées, comme le viol. Mais les chansons d’amour demeurent les plus difficiles à faire."
Et pourquoi avoir opté pour une pochette d’album rose? "C’est pour nos filles, car les trois, on n’a que des filles, rigole Olivier. L’idée était de mettre une couleur à contre-sens. Ça s’est fait sur un coup de "allez hop et pourquoi pas". C’est un disque qu’on repère de très loin dans les magasins!"
À écouter si vous aimez /
Tryo, Mano Solo, Renaud