Leonard Cohen : Bye bye beauté
David Desjardins
Photo : Renaud Philippe /
Ce n’est pas un spectacle, c’est une étreinte. Souvent triste parce que sans le dire, on devine que c’est probablement une dernière fois. Heureusement, tout est parfait, ou presque. Le groupe navigue sans peine, mais avec ferveur à travers un répertoire désormais sacré, tandis que la voix de Leonard Cohen porte majestueusement ses textes de fins du monde intimes ou planétaires, ses graves faisant vrombir un public qui multiplie les ovations spontanées. Même un solo de clavier escamoté est célébré par la foule. "Vous êtes trop gentils", souffle le prince contrit au public magnanime. "There’s a crack in everything, that’s how the light gets in", on le sait. On connaît par coeur la leçon de beauté, Monsieur Cohen.