Hopeless Nation : La rage de jouer
Musique

Hopeless Nation : La rage de jouer

Le groupe métal trifluvien Hopeless Nation, qui fait carrière depuis déjà 10 ans, lançait récemment Built from Scratch, un album qui marque une nouvelle étape dans son parcours.

Dans ce qui semble être un monde postapocalyptique, sombre, pollué et désert, on découvre un arbre décrépit. Mort? Non: sur une des branches, quelques feuilles ont éclos. La vie renaît; il y a de l’espoir après tout… Cette description de la pochette de l’album Built from Scratch, que Hopeless Nation a lancé plus tôt en 2009, pourrait aussi s’appliquer, symboliquement, à l’histoire récente du groupe. En effet, la formation a vu plusieurs de ses membres quitter le navire ces dernières années, ce qui a forcé le groupe à ralentir ses activités pendant quelque temps, jusqu’à l’arrivée dans ses rangs du bassiste Christophe Joseph et du batteur Steve De Cotret.

"Built from Scratch, c’est parce qu’on a recommencé à zéro; au lieu de tomber à terre, on s’est reconstruits", explique Maxime Dupont, guitariste et membre fondateur de Hopeless Nation. L’autre guitariste du band depuis les débuts, Louis-Simon Bellerose, poursuit: "Ça représente le nouveau son du groupe. T’entends encore l’ancien Hopeless, mais qui grandit dans cet album-là avec les nouveaux membres."

UNE DÉCENNIE DE MÉTAL

1999. Après avoir brièvement joué du punk rock, comme à peu près tous les musiciens qui ont fait leurs premières armes à l’époque, Maxime, Louis-Simon et les autres membres originaux de Hopeless Nation ont endurci leur son, tôt après que se fut joint à eux le chanteur Frédéric Marchand. "Il avait une voix pour chanter du métal, alors on a commencé à mettre les tounes un petit peu plus raides, on a sorti des riffs vraiment pesants", résume Maxime.

La formule est fondamentalement restée la même jusqu’à ce jour, tout en se raffinant et en gagnant en efficacité. "Ça fait 10 ans qu’on joue ensemble, rappelle Louis-Simon, alors veux, veux pas, on est un peu plus matures musicalement, et même humainement. Avec cet album-là, on voulait aller un petit peu plus loin. Get out of the box, comme ils disent en anglais."

Revigoré par l’arrivée de sang neuf, Hopeless Nation a canalisé toute cette énergie retrouvée dans Built from Scratch, un album propulsé par "la rage de recommencer à jouer", pour reprendre l’expression utilisée par Maxime. Réalisé avec Francis Perron au Studio Radicart, le disque marque une nouvelle étape dans le parcours du groupe qui, avec 10 ans de carrière derrière la cravate, est sûrement un des doyens de la scène métal de Trois-Rivières. "Je ne veux pas m’avancer, mais je pense que oui, estime Louis-Simon. Sérieusement, de tous les groupes avec qui on a joué dans les débuts, les trois quarts n’existent même plus."

La scène a changé et, forcément, le public aussi. "Il y a beaucoup de jeunes qui viennent à nos shows qui n’étaient pas là il y a quatre ou cinq ans. Mais c’est ça qu’on veut faire ces temps-ci, aller rejoindre cette nouvelle génération qui ne nous connaît pas encore", conclut Louis-Simon.

À écouter si vous aimez /
System of a Down, Pantera, Tool