Angèle Dubeau : Angèle Dubeau & La Pietà… & Philip Glass
Musique

Angèle Dubeau : Angèle Dubeau & La Pietà… & Philip Glass

La violoniste Angèle Dubeau présente enfin en concert le programme de son disque consacré au plus connu des compositeurs "minimalistes". Pour trois soirs au FIJM.

En octobre dernier, Angèle Dubeau faisait paraître Portrait, un disque consacré à des oeuvres du compositeur états-unien Philip Glass. La musique de Glass obtient un succès assez important et, sans doute pour cette raison, elle est passablement snobée par l’intelligentsia de la musique contemporaine. Il est pourtant parfaitement réjouissant de voir une artiste comme Angèle Dubeau, passablement populaire elle-même, consacrer tout un disque à un compositeur vivant, et en tirer, qui plus est, un vif succès.

Malgré ce succès, la violoniste n’avait pas songé à présenter ce programme en concert; elle explique: "C’est que, tout simplement, je considère que ça nécessite un cadre particulier pour le faire, et que justement un festival peut offrir un tel cadre, alors je n’ai pas pu refuser l’invitation. Et lorsque j’ai commandé les partitions au bureau de Philip Glass, on m’a indiqué que ces oeuvres seront jouées en première canadienne."

J’ai eu le plaisir d’assister, en 1999 à Québec, à l’interprétation de l’OSQ, avec Angèle Dubeau, du Concerto pour violon de Glass; c’était alors sa première rencontre avec la musique du compositeur. "Évidemment, je connaissais sa musique avant, comme tout le monde qui était un peu curieux. Je peux bien dire d’ailleurs que Mario Labbé [son époux] a déjà fait venir Philip Glass à Montréal, alors bien sûr j’étais aux premières loges, et cette musique qui semble si simple, mais qui est en fait beaucoup plus que ça, m’intriguait. Quand j’ai entendu parler de son concerto, j’ai donc voulu le commander, et finalement Philip Glass m’a invitée chez lui pour que nous puissions le travailler ensemble."

On entendra donc lors des concerts au Festival international de jazz de Montréal le programme du disque Portrait augmenté d’une oeuvre du compositeur estonien Arvo Pärt (Cantus in memoriam Benjamin Britten), dont l’esthétique peut être rapprochée de celle de Glass.

À voir si vous aimez /
Philip Glass, la musique répétitive, le minimalisme