Devotchka : Spleen universel
Musique

Devotchka : Spleen universel

Devotchka franchit les frontières avec son indie rock sombre métissé de musique du monde. À moins que ce ne soit de la musique du monde sombre métissée d’indie rock…

"Je n’aime pas jouer quand il fait jour, je préfère quand il est tard", spécifie le chanteur et multi-instrumentiste Nick Urata quand on lui apprend que le prochain concert de son groupe Devotchka, présenté dans le cadre du FEQ, aura lieu en salle à 21h alors que le précédent s’était déroulé à Montréal, en après-midi, à l’extérieur, lors d’Osheaga 2008.

C’est vrai que ce groupe de Denver n’est pas des plus jojos… C’est comme voir Nick Cave et ses Bad Seeds en concert à la plage… Ça ne marche juste pas. "On va jouer quelques chansons qu’on n’a pas encore fait paraître ainsi que d’autres qu’on n’a pas jouées depuis un moment", explique le leader de la formation qui jouit d’une certaine popularité depuis qu’elle a signé la bande-son pour le film Little Miss Sunshine, en 2006.

Avec ses compos qui allient autant le rock indie que le cabaret burlesque à la musique des Balkans, de Grèce, du Mexique et d’Afrique du Nord, Devotchka s’est créé un univers bien à lui. Il n’est peut-être pas le seul à mélanger ainsi toutes sortes de sons et d’instruments de divers pays à d’autres plus conventionnels, mais ce que ce groupe arrive à en tirer est assez unique, à la fois sombre, mélancolique et joyeux. "J’ai du mal à écrire des chansons qui ne soient pas tristes. On dirait qu’il y a toujours quelque chose de malheureux dans mes paroles malgré, quelquefois, une musique assez joyeuse, avoue Nick Urata. Même quand j’essaie d’être plus gai, ça tourne au noir. Donc, je fais de gros efforts pour ne pas ennuyer ou démoraliser les gens, et le prochain album de Devotchka devrait être logiquement plus positif. Ce sera tout l’un ou tout l’autre car je ne vois pas les choses autrement et je ne veux pas qu’on dise du groupe qu’il est ambigu."

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