Les Claypool : Être ou ne pas être
Musique

Les Claypool : Être ou ne pas être

Les Claypool est un être à part qui défie toute logique. Tel Frank Zappa, il se réinvente sans cesse.

Préparez-vous à être témoin d’un phénomène unique lors du spectacle solo de Les Claypool cet été. Avec son dernier album, Of Fungi and Foe, un disque qui compile quelques-unes de ses idées originales, l’artiste repousse encore une fois ses limites. "Il y a eu cette période avec Primus, à la fin des années 90, où la pression était de plus en plus forte sur le groupe. La plupart du temps exercée par des gens gravitant autour de la compagnie de disques, entre autres, se rappelle-t-il. Durant cette période, je remettais tout en question. C’est sans aucun doute le pire travail que j’ai fait dans ma carrière, je suis sérieux! C’est pour ça que j’essaie de créer dans la spontanéité. Le contraire serait de se concentrer sur les attentes de tous ceux qui vous entourent, ça, c’est un cercle vicieux."

Sa rencontre avec le chanteur Eugène Hütz du groupe Gogol Bordello est à l’image du nouveau credo avec lequel le musicien compose. Après une première rencontre en tournée, il devenait inévitable qu’une collaboration voie le jour. "Je l’ai invité et il est resté quelques jours chez moi. La première soirée s’est terminée au petit matin, nous étions complètement saouls. Le lendemain, quelque peu affectés par cette soirée, nous sommes allés au studio et nous avons continué à boire! Parce qu’il n’y a pas d’autre solution lors d’un lendemain de veille! Je te dirais qu’une grande partie de ce que nous avons enregistré n’a aucun sens. Pour le disque, j’ai choisi la moins pire du lot, Bite Out of Life. C’est parfois les risques du métier!"

Malgré cette image d’indomptable iconoclaste, le bassiste demeure l’un des musiciens les plus prisés à travers le monde, comme en témoignent ses collaborations avec le chanteur Tom Waits. "Tom, c’est un individu unique, indique-t-il. Sa façon de travailler l’est tout autant. Il a tellement de choses en cours que la majorité du travail que j’ai fait avec lui ne verra jamais la lumière du jour. Il a fallu qu’il sorte Orphans pour que quelques pièces apparaissent finalement. Je me considère très chanceux d’avoir pu travailler avec Tom. C’était l’un de mes héros depuis cette collaboration avec Primus pour la chanson Tommy the Cat. Nous l’avions littéralement torturé en studio!"

À écouter si vous aimez /
The Residents, Frank Zappa, Primus