Sean Paul : Rythmes chauds
Musique

Sean Paul : Rythmes chauds

Sean Paul est de retour avec un album à double tranchant; plus personnel mais toujours aussi dansant.

Le chanteur jamaïcain Sean Paul est heureux d’être de retour à l’avant-scène, ça se sent dès les premières minutes de notre échange: "Comment vas-tu, bébé? Moi, je vais bien et je suis heureux car je suis occupé", rigole-t-il. Qu’a-t-il fait pendant les quatre dernières années? "J’ai travaillé à concocter un album à la hauteur des attentes du public. Non seulement je voulais lui offrir des chansons de qualité, mais je voulais aussi qu’elles soient originales. Pas question de me répéter. Une année, deux années, trois années sont passées avant que je sois satisfait du matériel rassemblé. Sur Imperial Blaze, je parle des relations homme-femme, je parle de moi-même et des femmes que je ramène dans mon lit", dit-il, ravi de l’effet de ses paroles.

À n’en pas douter, l’artiste qui s’est fait connaître en 2002 avec Gimme the Light ne se prend pas au sérieux, sauf lorsqu’il est question d’expliquer comment il s’y prend pour mettre en boîte des morceaux destinés à chauffer les pistes de danse: "Je suis un artiste, c’est mon travail de propager la bonne humeur partout où je passe. Mais pour être honnête, Imperial Blaze est plus mature que mes précédents disques. C’est un album énergique. Dans certaines chansons, je parle de fêtes, de champagne et de femmes, mais il n’y a pas que ça dans ma tête", s’exclame-t-il. Par exemple, sur Straight from My Heart, Sean Paul rend hommage à sa mère: "Elle mérite tout mon respect et je ne le lui ai jamais dit publiquement. Sans elle, je ne serais pas là."

L’artiste, qui s’est toujours fait un honneur de mettre en valeur le talent de ses compatriotes sur ses disques, notamment sur le plan de la réalisation, porte pour la première fois le chapeau de réalisateur sur Imperial Blaze: "J’ai réalisé plusieurs morceaux, mais I Know You Like It est le seul qui se trouve sur l’album. J’ai aimé l’expérience, mais je ne me considère pas comme un excellent réalisateur. Je suis le meilleur DJ sur le marché, personne ne fait les choses comme moi dans l’univers dancehall reggae. La réalisation m’offre un exutoire, une façon de relaxer sans avoir à être le meilleur", explique Sean Paul, avant de revenir sur l’importance pour lui de travailler avec des Jamaïcains: "C’est mon pays, c’est mon histoire, c’est là que je vis. La Jamaïque m’inspire et je crois que c’est important de travailler avec des gens qui partagent les mêmes racines, les mêmes influences musicales."

L’artiste a d’ailleurs l’intention d’emmener un peu de Jamaïque avec lui lors de son passage à Québec: "Je serai accompagné sur scène par quatre musiciens, quatre danseuses et des choristes jamaïcains qui sont impatients de faire bouger le public du Québec. Il y aura les succès, mais aussi des morceaux d’Imperial Blaze", promet-il.

À écouter si vous aimez /
Kardinal Offishall, Daddy Freddy, Elephant Man