Vans Warped Tour, NOFX : Punk, poker et alcool
Le Vans Warped Tour célèbre cette année ses 15 ans. Qui de mieux que Fat Mike, de NOFX, pour répondre à nos 15 questions concernant l’événement?
Voir: En 15 ans de Warped Tour, combien d’éditions as-tu manquées? Si je me souviens bien, lorsque NOFX n’était pas de la partie, tu y étais tout de même avec Me First and the Gimme Gimmes…
Fat Mike: "Je les ai comptées l’autre jour. J’en ai manqué 4 ou 5 maximum."
Crois-tu que la mentalité de l’événement a changé en 15 ans?
"Pas vraiment. C’est toujours aussi le fun. C’est d’ailleurs pourquoi il y a autant de formations qui acceptent d’y jouer chaque année. Tu vois plein de groupes que tu aimes chaque jour. Tout le monde est là pour s’amuser, et si des musiciens se prennent trop au sérieux, on les insulte constamment."
Que réponds-tu aux gens qui comparent le Warped Tour à un supermarché punk?
"Je n’y ai jamais magasiné même si j’y trouverais des trucs cool. Mais à 30 $ (US) le billet, c’est pas cher payé pour le nombre de groupes en performance. Et je connais bien le gars qui organise la tournée. Il mène la barque en punk rockeur et refuse de se plier devant les grosses entreprises."
Quel est le secret qui a permis à la tournée de durer malgré que l’engouement pour le punk a diminué depuis le début des années 2000?
"Un mélange de tous ces facteurs: les billets sont accessibles et les groupes sont bien traités."
Quel est ton moment favori de ta routine "Warped Tour" quotidienne?
"Me saouler tous les jours avant notre concert. Trois heures pile avant de monter sur scène, je bois mon premier gin tonic."
Est-ce qu’il t’arrive de jouer à jeun?
"Je l’ai fait hier. J’ai joué à Phoenix sans boire une goutte d’alcool. J’ai vraiment mal joué. J’ai détesté ça. Mais bon, il faisait 31 degrés, et j’avais fait le party les 5 jours précédents. J’avais besoin d’un break."
Tu te décris toi-même comme un drogué et un alcoolique sur le dernier album de NOFX (Coaster); est-ce que l’événement est ta meilleure excuse pour boire tous les jours de l’été?
"Oui, c’est le plus grand avantage de partir en tournée. Je peux être saoul quand je veux, ce que je ne peux pas faire à la maison à cause de ma fille. Je dois être responsable."
Quel est ton pire souvenir au Warped Tour?
"Mon pire souvenir? Je ne sais pas. Je saute cette question. Je devais être trop saoul pour m’en souvenir."
Le truc le plus fou que tu y as vu?
"J’ai vu Fletcher (Dragge) de Pennywise perdre 13 000 $ en une soirée lors d’un tournoi de poker. T’imagines? En une seule soirée! Il n’était pas content. Nick (Hexum), de 311, a raflé la majorité de cette somme."
Quels sont les groupes à ne pas manquer cette année au festival?
"Bad Religion, parce que c’est le meilleur groupe punk de l’histoire, et Jeffree Star parce que c’est le transsexuel le plus hot de tous les temps. Il termine toutes ses soirées en faisant des pipes en coulisses. Tu devrais voir les gars de Devil Wears Prada faire la file."
Quels sont les groupes à éviter?
"The Devil Wears Prada, assurément. Brokencyde aussi."
Beaucoup d’acteurs du milieu punk te considèrent comme le parrain de la tournée. En tant que bon parrain, quelle est la première règle que tous les festivaliers devraient respecter?
"Je ne mérite pas vraiment d’être respecté. Je sais par contre que j’amène beaucoup de plaisir dans la tournée. Je parle souvent avec les gens qui travaillent sur le show, et chaque fois, ils me disent que la tournée n’est pas aussi le fun sans NOFX. On est très bon pour faire lever un party. Pour boire toute la nuit avec nos groupes préférés."
Seras-tu du Warped Tour dans 15 ans?
"Si ça existe encore, j’y serai sans doute. C’est bien plus le fun de passer ses soirées avec les gars de Bad Religion, Less Than Jake ou Flogging Molly que de faire le party avec un seul groupe (celui de la première partie) lors d’une tournée régulière."
Quel est le secret que tout le monde devrait savoir à propos de l’événement?
"Que les groupes se font 100 fois plus de fun en arrière-scène que les festivaliers en avant de la scène."
En terminant, tu as une bonne relation avec Montréal. NOFX y vient régulièrement, ton étiquette de disque (Fat Wreck Chords) a mis sous contrat les Sainte Catherines et le punk y est toujours bien vivant. Que préfères-tu de Montréal?
"J’aime l’attitude décontracte des gens. À Montréal, je peux m’asseoir dans un bar et boire tranquillement. Les gens vont me saluer poliment, mais jamais ils ne viennent m’embêter. Les francophones ont un je-ne-sais-quoi. Vous êtes bons pour faire la fête et vous avez l’air blasés de voir des vedettes. J’adore ça."
Programmation complète: www.warpedtour.com
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