Dengue Fever : Khmer et monde
Musique

Dengue Fever : Khmer et monde

Dengue Fever poursuit son drôle de chemin sur lequel se croisent chansons cambodgiennes, surf et rock psychédélique.

Il y a tellement de groupes qui ressemblent à tellement d’autres, sans originalité, sans saveur, et il y en a qui sont uniques, complètement à part. Dengue Fever est de ceux-là. Des Américains férus de rock psychédélique, de surf et de pop cambodgienne des années 60, mené par Chhom Nimol, une chanteuse ayant fui le régime des Khmers rouges… Qui dit mieux? "Quand nous avons formé le groupe, nous voulions nous démarquer, explorer, innover, précise Senon Williams, bassiste de la formation californienne. Nous écoutons tous pas mal de musiques obscures qui ont été composées il y a plusieurs années. C’est drôle parce qu’il y a plein de gens qui regardent vers le futur pour inventer de nouvelles musiques alors que c’est tout aussi facile de se tourner vers le passé pour créer quelque chose de nouveau. De plus, avec la musique que nous faisons, nous avons la possibilité d’être à la fois programmés autant dans des festivals de rock que de musique du monde. Mais nous tentons d’aller plus loin que le rock’n’roll et la musique cambodgienne en intégrant toutes sortes d’influences, comme la musique soufi, des rythmes africains ou maghrébins, de la musique folklorique thaïlandaise… Disons qu’on est difficiles à cataloguer!"

Récemment, le groupe a fait paraître Sleepwalking Through The Mekong, un documentaire sur dvd (accompagné d’un cd) qui retrace le périple de Dengue Fever au Cambodge en 2004. "C’était la première fois que nous allions jouer là-bas, mais nous n’y sommes jamais retournés depuis. Ce voyage fut une incroyable expérience de vie pour nous tous et le film nous fait revivre tout ça. Le film a été présenté à Phnom Penh et la réaction du public fut excellente. Les gens étaient à la fois surpris et touchés par ce regard sur leur culture", s’émeut Senon Williams au bout du fil. "Contrairement à tous ces documentaires qui ont été faits sur les horreurs de Pol Pot et des Khmers rouges, c’est la culture, la musique, le peuple et la vie cambodgienne qui sont célébrés dans Sleepwalking Through The Mekong. C’est un sentiment très positif!"

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Neung Phak, Sinn Sisamouth, Ros Sereysothea