Metric : Comme bon leur semble
Le groupe Metric a survécu à Live It Out, un album qui en avait déçu quelques-uns. Le voici maintenant qui exauce ses fantaisies.
Elle est à New York, mais sa tête est restée en Angleterre. C’est qu’au moment de cette entrevue, Emily Haines passe en revue ses souvenirs du Festival de Glastonbury, auquel Metric a participé au mois de juin. "C’est un festival incroyable, tu te retrouves devant 50 000 personnes pour y jouer! Quand tu vois ça de tes propres yeux, c’est fantastique!"
Le groupe semble une fois de plus en route pour une année entière de spectacles afin de défendre son dernier album, Fantasies. Un disque qui souligne aussi un chapitre important dans l’histoire de Metric, qui a fondé Metric Music International, sa propre étiquette de disques.
"Et Jimmy [Shaw, guitare] travaillait aussi sur la création des studios Giant à Toronto avec Sebastien Grainger, ajoute-t-elle. Après l’enregistrement de l’album à New York, il a fallu s’attarder sur la paperasse de notre maison de disques. C’est peut-être pour ça que les gens ont l’impression qu’on a mis du temps à sortir notre dernier album. Pourtant, nous n’avons pas arrêté de tourner dans les deux dernières années. Maintenant qu’on a le plein contrôle sur nos décisions financières, ça fait du bien. Lorsqu’on tient les rênes, on peut vraiment envisager de nouvelles avenues artistiques et évoluer selon nos propres standards."
Une liberté assumée qui a été le mot d’ordre lors de l’enregistrement de ce disque, dont les chansons Help I’m Alive, Gimme Sympathy et Sick Muse ont tourné rondement. Des pièces qui rappellent le travail d’antan de Metric, mais qui, selon Haines, projettent bien cette nouvelle direction musicale que le groupe semble vouloir emprunter. "Je n’ai pas de difficulté à reconnaître que Metric fait de la pop. J’ose espérer que c’est de la bonne pop-rock! Nous respectons nos influences musicales, tous ces classic rock qui sont immortels! Toutes les autres compagnies avec qui nous avons eu des contacts se cassaient la tête pour trouver une façon de nous vendre. On ne peut pas nous mettre en boîte comme ça, c’est une perte de temps. J’ai maintenant cette impression qu’on ne peut pas vraiment nous caser dans une sphère précise. On ne fait pas partie d’un concept d’industrie, et c’est ça qui me plaît."
À écouter si vous aimez /
Yeah Yeah Yeahs, Beast, Feist