Think About Life : La vie, la vie
Musique

Think About Life : La vie, la vie

Think About Life s’amène au FEQ avec Family, un album qui suggère que le monstre à trois têtes a compris comment canaliser sa folle énergie.

C’était il y a plus de trois ans, dans la métropole. Une bébitte déjantée répondant au nom de Think About Life avait implosé sous nos yeux. Fous raides dingues en spectacle, surtout le chanteur Martin Cesar, qui rigole en se remémorant ce concert. "Notre approche de la scène a changé. D’ailleurs, je m’attends à une réaction du public, à ce que les gens trouvent qu’on est un peu moins fous qu’avant… On est plus concentrés sur ce qu’on a à livrer."

À l’écoute de Family, nouvelle galette du trio parue en mai dernier chez Alien8 Recordings, il nous vient l’impression que TAL a trouvé une façon de canaliser sa folle énergie. Difficile de résister à ce "broken toy disco-rock" d’où se dégage une forte couleur soul-funk.

Avant de se jeter à corps perdu dans l’aventure déterminante du deuxième album, Martin Cesar, Graham Van Pelt (Miracle Fortress) et Matt Shane ont pris le temps de réfléchir aux directions à prendre. "On s’est entendus sur le fait que pour nous, c’était important de communiquer ce qu’on est comme groupe et comme individus. On est toutes des personnes très complexes… Personnellement, je n’arrive pas pantoute à me comprendre, je suis en perpétuelle remise en question! Oui, on a un côté dérangé, mais on adore la vie, d’où notre nom de groupe." Un nom pas toujours facile à porter. On s’attend presque à voir arriver un band de rock chrétien… "Ou six ados avec des bas aux genoux, habillés en fluo. Oh, attends! Tu me rappelles qu’il y a deux ans, on jouait à Kansas City et une fille nous avait gentiment offert de nous héberger. On s’est rendu compte qu’elle nous pensait pro-vie et qu’elle voulait avoir une bonne discussion là-dessus avec nous!"

Même s’il a trouvé comment canaliser sa fébrilité, le groupe évoque parfois, par des sonorités ou la vibration joyeuse et festive qui traverse l’album, l’euphorie d’un Four Tet (sur Wizzzard et Set You On Fire en particulier) ou le foisonnement survolté de The Go! Team. "Quand je monte sur une scène, j’arrête enfin de me poser des questions. Je commence à voir des couleurs, ça bouge… Malgré toutes nos différences, on devient une entité. Tu fais partie d’une grosse boule de couleurs, c’est vraiment spécial."

À écouter si vous aimez /
LCD Soundsystem, Outkast, TV on the Radio