Les Dales Hawerchuk : Jeu de puissance
Les Dales Hawerchuk débarquent à la coop de travail brassicole À la Fût pour une soirée BBQ, bière et rock!
Bien que leur nom emprunté à un hockeyeur ontarien les ait associés illico à notre sport national, Les Dales Hawerchuk n’ont rien d’un groupe conceptuel. Ne cherchez pas non plus de message derrière le titre de leur plus récent album: Les Dales Hawerchuk2. "Dans le fond, on ne se voyait pas faire de phrase avec notre nom, explique le chanteur-guitariste Sylvain Séguin. C’est notre deuxième disque pis c’est toute."
Établi à Montréal mais originaire de Roberval, le quatuor a même opté pour une pochette identique à celle de son premier effort, cette image d’Hawerchuk vêtu de son chandail des Jets de Winnipeg. Seules les couleurs ont changé. "On voit que le joueur est plus effacé, c’est pour nous éloigner un peu du hockey. On n’en parle même pas dans nos nouveaux textes."
Encore plus abrasif que le compact précédent, le deuxième disque du groupe formé par Sylvain, son frère Sébastien (voix, guitare), le batteur Pierre Fortin et le nouveau bassiste Charles Perron marque une évolution certaine, malgré ses courtes 30 minutes. Dépassant la simple curiosité rock de brosse, le projet a gagné en maturité, en intensité. En plus d’explorations country (À soir on sort), folklorique (Papillon avec le violon de Mara Tremblay) et psychédélique (Swomp), la troupe renforce ses attaques de guitare par des références stoner et rock lourd. On pense notamment aux Melvins et à Queens of the Stone Age. Les voix sont plus percutantes et les mélodies, moins simplistes.
"C’est un disque panique, lance Sébastien. Pour suivre notre échéancier, on devait le finir avant le 20 mars 2008, mais on a commencé à l’enregistrer le 8 mars. On a joué comme des malades. On n’avait pas de marge d’erreur. Quand une toune ne fonctionnait pas, on passait à la suivante en se disant: fuck off, elle sera sur le prochain disque."
"La pression nous a mis dans un sentiment d’urgence qu’on ressent à l’écoute de l’album, ajoute Pierre. C’est pas très Dales Hawerchuk de se casser la tête et de prendre six mois pour faire un disque."
L’analogie de la semaine revient au jovial Sylvain: "Ben souvent, je trouve que les musiciens étirent les chansons pour rien. On préfère couper au maximum dans les ponts et autres passages inutiles. Ça donne des tounes de deux minutes. C’est bing bang boum, merci bonsoir. Dans le fond, Les Dales, c’est comme un shooter: court pis direct."
À écouter si vous aimez /
Galaxie, Queens of the Stone Age, Melvins