Nouvelle Vague : Vague en vogue
Musique

Nouvelle Vague : Vague en vogue

Nouvelle Vague revisite maintenant la new wave française dans son nouveau spectacle.

Nouvelle vague signifie bossa nova en portugais et new wave en anglais. Un nom approprié puisque le but de Nouvelle Vague est de reprendre en version bossa-nova des chansons de l’époque new wave/punk. Ainsi, depuis 2004, les deux musiciens et producteurs français Marc Collin et Olivier Libaux pigent dans ce répertoire particulier de la fin des années 70-début 80 et arrivent avec une sélection pointue, interprétée par des voix féminines. Un pari risqué car ces chansons ne sont pas toutes connues du grand public, mais le concept a porté fruit puisque le duo en est à son troisième album, intitulé tout simplement Nouvelle Vague 3. "Pour ce disque, nous avons demandé à certains chanteurs de groupes que nous reprenons s’ils ne voulaient pas se prêter au jeu et collaborer", précise Marc Collin, rencontré juste avant un spectacle aux FrancoFolies de Spa. "À notre grande surprise, ils ont pour la grande majorité accepté, et ceux qui ont refusé l’ont fait parce qu’ils étaient trop occupés ailleurs ou alors, comme David Byrne, ne voyaient pas trop ce qu’ils pouvaient rajouter. Nous sommes donc assez fiers d’avoir réussi à convaincre Martin Gore de Depeche Mode (pour la chanson Masters and Servants), Ian McCulloch d’Echo & The Bunnymen (pour la pièce All My Colors), Terry Hall des Specials et Fun Boy Three (pour Our Lips Are Sealed) ou encore Barry Adamson de Magazine (pour Parade)."

Afin de ne pas trop étirer la sauce, les deux têtes pensantes de Nouvelle Vague se sont éloignées de la bossa sur ce troisième disque. "On ne voulait pas rester dans le registre bossa-nova, on a donc intégré d’autres styles tout aussi cool, comme le country américain, le dub, l’easy listening style années 60 ou encore le ska", souligne Marc Collin.

À l’initiative des FrancoFolies de La Rochelle, le duo a accepté de réinterpréter certaines chansons new wave/punk de la scène française et de les intégrer à son spectacle. Si le choix est aussi vaste que celui du répertoire anglais, il est par contre encore moins connu. "On a choisi huit chansons pour ces concerts aux FrancoFolies de La Rochelle, de Spa et de Montréal, et on risque bien de garder cette formule pour tous nos autres concerts aussi puisque ça va bien", explique celui qu’on retrouve à la guitare acoustique sur scène. "On ne fait pas tout un spectacle en français! Nous sommes conscients que pour bien des gens, ces chansons sont totalement obscures, mais elles ont le mérite d’être bonnes et gagnent à être découvertes. On reprend donc Oublions l’Amérique de Wunderbach, Putain Putain de TC Matic (le groupe d’Arno), Les Amoureux solitaires de Lio et La Crise économique des Civils, entre autres. Mais peu importe ce qu’on reprend, il y a une constance dans presque toutes les chansons de cette époque, c’est le désespoir, le cri d’alarme lancé face à un monde matérialiste et le désoeuvrement dû à la crise économique qui secouait le monde occidental durant ces années. On remarque bien tristement que 30 ans plus tard, les choses n’ont guère changé…"

À écouter si vous aimez /
La new wave, le punk des années 70, la bossa-nova