Doriane Fabreg : Dorénavant Doriane
Plus d’un an après la séparation de Dobacaracol, Doriane Fabreg refait surface entourée de nouveaux musiciens lors d’un concert aux FrancoFolies de Montréal.
Contrairement à son ex-collègue Caracol, qui a lancé son album solo moins d’un an après la fin de Dobacaracol, Doriane Fabreg a mis plus de temps avant de réapparaître sur le radar de la chanson québécoise. En fait, la musicienne a donné ses premiers concerts solo dès 2008 en France, où elle s’était établie avant même la séparation officielle de Doba.
"Ça m’a permis de retrouver une vie normale après des mois de tournées effrénées. J’ai pris le temps d’écrire des chansons, de me demander ce dont j’avais envie musicalement. Je suis une fille assez contemplative. J’ai besoin de temps. Je suis partie vivre en France avec mon copain qui vient de là, tout comme une partie de ma famille. On s’était installés en campagne, entre Blois et Orléans. Au début, c’était fantastique, très reposant, mais après quelques mois, j’avais besoin d’une dose de ville. J’ai donné quelques spectacles là-bas (notamment en première partie de Cali), mais je suis finalement revenue à Montréal. J’en avais assez, il était temps que je revienne."
L’escale française de Doriane n’aura finalement duré que huit mois, une période au cours de laquelle elle a rencontré quelques musiciens, dont Gabriel Cazes qui l’accompagne sur scène, en plus de se bâtir un répertoire qui ne cesse de s’accroître depuis son retour à Montréal. La chanteuse compte aujourd’hui une vingtaine de compositions anglophones et francophones aux accents chauds de soul et de reggae. "À la fin de Doba, Carole et moi n’avions pas les mêmes envies musicales. À force de faire des compromis, nous avions fini par s’oublier et se mettre de côté. Je suis donc revenue à mes propres racines. J’ai grandi en écoutant beaucoup de musique soul, de reggae et de jazz. C’est d’ailleurs Ella Fitzgerald qui m’a donné envie de chanter quand j’étais petite."
Avant de lancer son album l’an prochain, Doriane entamera une courte tournée québécoise cet automne. "J’ai envie de casser mes chansons devant public. Cette série de spectacles sera un laboratoire qui nous permettra de donner du vécu aux chansons. Je veux leur trouver une âme avant de les enregistrer." Aux Francos, elle sera entourée d’une demi-douzaine de musiciens, incluant le trompettiste Jacques Séguin (Jean Leloup, The Kingpins) et le tromboniste Blaise Margail (Cali).
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Dobacaracol, Ella Fitzgerald, Damian Rice